« Maman, c’est quoi, le complément d’objet direct ? » Vous n’en savez rien ? Les devoirs sont parfois aussi astreignants pour les parents que pour les enfants. Pourtant, vous leur rendrez un grand service en les accompagnant dans leur travail.
Le saviez-vous ? Les devoirs écrits sont interdits depuis une circulaire de 1956. En théorie, votre enfant, tant qu’il est à l’école primaire, ne devrait avoir que ses leçons à apprendre ou un travail oral à effectuer.
En réalité, les enseignants sont nombreux à donner quelques exercices, le plus souvent sous la pression des parents pour qui « pas de devoirs, c’est pas sérieux ».
Aider c’est s’intéresser
Votre enfant passe environ un tiers de son temps à l’école, c’est dire si sa vie scolaire est importante. L’assister dans son travail du soir, qu’il s’agisse de relire sa leçon de grammaire avec lui ou de surveiller ses exercices de maths, c’est un bon moyen de parler de l’école, de ce qu’il s’y passe, de la façon dont il s’y sent.
C’est également une façon de montrer à votre enfant que vous vous intéressez à cet aspect de son existence. L’école et la maison ne sont pas des lieux imperméables l’un à l’autre. Ce sont les devoirs qui font le lien.
Où, quand, comment ?
De retour de l’école, votre enfant sort d’une longue journée bien remplie. Laissez-lui le temps de souffler. Mais il vaut mieux éviter qu’il s’immerge dans un feuilleton télé ou une partie de jeu vidéo, il aurait du mal à s’interrompre et à se concentrer sur une leçon.
Qu’il choisisse lui-même l’endroit où il est le plus à l’aise pour travailler : dans sa chambre, au calme, dans le salon avec toute la famille, dans la cuisine pendant que vous préparez le dîner… Dans tous les cas, l’ambiance doit être studieuse : pas de télé, de radio ni d’agitation des frères et sœurs. Vous n’avez pas besoin de vous consacrer exclusivement à lui, mais il doit savoir que vous êtes disponible.
Un travail personnel
Attention, vous n’êtes pas là pour remplacer le professeur et inculquer un savoir à votre enfant. Il ne s’agit pas non plus de faire ses devoirs à sa place même si c’est parfois bien tentant quand la soirée s’éternise.
Votre rôle relève plutôt de la méthodologie. Ainsi, vous pouvez l’aider à déterminer quelle méthode de travail lui convient le mieux en fonction de son type de mémoire : visuelle, orale ou gestuelle. Expliquez-lui les mots qu’il ne comprend pas, sortez le dictionnaire, assurez-vous qu’il comprend bien les énoncés…
Enfin, faites-lui comprendre qu’il travaille pour lui, pas pour vous. En effet, s’il n’a de bonnes notes que pour vous faire plaisir, il risque de se désintéresser de sa scolarité le jour où il voudra se distinguer de vous, par exemple à l’adolescence.
Et si ça se passe mal ?
Si les devoirs se transforment systématiquement en guérilla familiale, il peut être utile de faire intervenir une tierce personne, voisin, étudiant, cousine ou grand-parent, pour aider votre enfant. Cela désamorcera son stress et le vôtre. Vous pouvez aussi lui proposer d’aller à l’étude.