Une bonne dose de photos, des sujets d’actualité qui excitent la curiosité, un zeste d’humour, un langage proche des enfants et des mascottes attachantes, telles sont quelques unes des recettes indispensables à la rédaction d’un magazine scientifique destiné aux plus jeunes.
« Science et Vie », le cadet !
Science et Vie Découvertes est né en 1998. Ce magazine scientifique pour les 8-12 ans est le petit frère de Science et Vie Junior (né en 1989) et le 2e fils du journal Science & Vie, fer de lance d’Excelsior Publications depuis 1913. Installée dans une salle de rédaction très colorée, moquette rouge et grandes baies vitrées, Elisabeth Roman est arrivée en mai dernier.
Sa mission : renouveler le magazine. La nouvelle rédactrice en chef s’est d’abord attelée à la maquette : la nouvelle formule est plus dynamique, plus colorée, à l’image d’un public varié, versatile et exigeant. « Mon but était de faire un journal de divertissement, avec lequel on apprenne en s’amusant, qui puisse plaire aussi bien aux enfants qu’aux parents, qui achètent le journal, et aux enseignants, qui l’utilisent comme base de travail ».
Ecrire pour des enfants
Ecrire pour trois cibles, une gageure ! Mais Elisabeth Roman a trouvé le truc : donner un ton très « news mag » à la revue. Ainsi, sa version de S&V Découvertes fait la part belle à l’actualité, avec de nouvelles rubriques comme « On y revient », qui décortique une question « chaude » (par exemple en novembre, les prix Nobel), ou « A l’affiche », qui aborde un film ou un livre récent sous l’angle scientifique (les égouts du film « Souris City »). La rubrique « 360° » est plus classique (on fait le tour d’un sujet comme les ouragans, les robots…), mais ne tombe pas dans l’encyclopédie.
Des encadrés d’anglais parsèment les pages, « en réponse à l’obligation d’apprendre cette langue dès le CE1 » indique Elisabeth. L’expérience à réaliser soi-même, passage obligé de tout magazine scientifique pour enfants, est devenue « Epate tes potes ! » et se présente comme un tour de magie.
Enfin la mascotte, autre incontournable de ce genre de presse, est passé au lifting : les bonshommes ont laissé la place à Lerny, petit lémurien aux yeux verts et au parlé jeune, lien affectif avec les plus petits lecteurs.
De la qualité pour ne pas qu’ils zappent
Elisabeth Roman a fait ses premières armes sur Canal J, dans l’émission « Atomes crochus ». Elle sait que le jeune public est «zappeur», alors pour coller au maximum à ses attentes, elle sollicite les enfants, via le site Internet ou directement à la rédaction, tous les mois. « On leur montre les coulisses, on les invite à donner leur point de vue sur le magazine, on organise des séances photos… Les plus grands peuvent faire ici leur stage obligatoire de 3e », explique-t-elle. Ainsi, Science et Vie Découvertes est sans arrêt balayé par le regard des enfants, et ça se sent.
Pour assurer la qualité des papiers, tous les articles sont relus par des spécialistes. Mais qui dit spécialistes, dit parfois jargon incompréhensible ! La rédac chef a donc donné une consigne à ses journalistes : se mettre à la place des enfants, quitte à utiliser du langage parlé. « Il s’agit avant tout de raconter une histoire, et de ne pas faire trop scolaire. Je veux blouser les enfants, pas les barber », conclut-elle. Sera-ce la bonne recette ? Car sur le créneau, nombreux sont les titres en compétition…
Science & Vie découvertes, pour les 8-12 ans – 4,90€/numéro – Abonnement 1 an (12 numéros) : 39,80€.
Images Doc, pour les 8 – 12 ans
Ce mensuel, créé en 1989 par Bayard, est le principal concurrent de Science & Vie Découvertes. Il est plus axé pédagogie et met moins en avant l’actualité.
Les animaux, l’Histoire et les sciences y sont abordés façon documentaire, et on y retrouve les ingrédients-type du magazine scientifique pour enfants : quiz, jeux, poster, expérience à réaliser soi-même, BD, découverte d’un métier… et la mascotte bien sûr !
Deux hors-série par an permettent de creuser à fond une thématique. A voir : le site Internet, avec des vidéos « live » d’expériences (TV Bidulon).
5, 30 €/numéro – 1 an : 59,80 €/12 numéros
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Youpi, pour les 5-8 ans – 5,20€, 56,80 pour l’année
Petit frère d’Image Doc, le mensuel Youpi comprend une première partie sous forme de récits illustrés à lire avec les parents (ou un aîné) pour mieux connaître les animaux et l’Histoire des hommes.
La 2e partie offre des photos légendées, des questions devinettes, des expériences, pour découvrir la nature près de chez soi, et la dernière partie propose des activités (bricolage, jeux…) et un « coin des parents », à propos du quotidien des enfants.
5, 30 €/numéro – 1 an : 59,80 €/12 numéros
Wapiti, pour les 7-13 ans
Ce mensuel du groupe Milan Presse, autre poids lourd de la presse jeunesse, se veut « un œil futé sur la nature », avec un dossier sur les animaux, l’écologie, l’astronomie, la météo.
Comme ses concurrents, il présente des jeux et expériences à faire soi-même, un poster à afficher et une mascotte, le corbeau César, qui guidera le jeune lecteur dans son apprentissage. Son plus : le célèbre club Wapiti.
5, 20 €/numéro – 1 an : 56 €/12 numéros
Wakou, pour les 3-7 ans
Petit frère de Wapiti, Wakou est « le journal des petits curieux de la nature ».
Chaque mois, on y trouve un dossier thématique de huit pages sur un animal, une double page sur le corps humain, de nombreuses activités et un jeu éducatif cartonné ou un poster, avec la complicité de la mascotte Noisette, le petit lérot.
5, 20 €/numéro – 1 an : 56 €/12 numéros
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100 pour sciences, pour les 8-12 ans
Au programme : des dossiers scientifiques, une bande dessinée, des expériences à réaliser avec l’aide de la tortue Zigo. Mais ce magazine ne joue pas sur le même registre de publication que les autres : c’est un trimestriel, publié par l’association Les Petits Débrouillards et distribué gratuitement à ses membres. On peut également s’y abonner (4 numéros, 15 €).
Il a retenu notre attention, car cette association internationale œuvre depuis plus de 20 ans pour créer une relation durable entre l’enfant et la culture scientifique, en organisant des interv
entions de qualité en milieu scolaire et de chouettes animations en centres de vacances et dans des ateliers périscolaires.
