Un fort surpoids n’interdit pas la grossesse mais entraîne souvent des complications.
Cette pathologie n’interdit pas formellement toute grossesse. Néanmoins, les grossesses de personnes obèses entrent forcément dans la catégorie grossesse à risque et nécessitent un soin particulier : impossible de faire comme tout le monde. Le poids de la future maman, dans le cas d’une obésité sévère, traduit forcément un corps malade : les conditions ne sont donc pas optimales.
Obésité et fertilité
Chez la femme obèse, il arrive que les ovules soient touchées et ne parviennent plus à créer des ovaires capables d’être fécondés.
Sans déconseiller une grossesse à une personne obèse, il ne faut pas minimiser les obstacles psychologiques qu’elle risque de rencontrer : les grossesses de personnes obèses restent mal vues, notamment par le corps médical. Un régime peut être envisagé avant le début de la grossesse. Néanmoins, il devient dangereux de tenter de perdre du poids durant la grossesse.
Le risque de fausse couche est également accru : environ 30% de plus que lors d’une grossesse normale.
Le diabète gestationnel
Le diabète gestationnel se révèle pendant la grossesse et peut même toucher les personnes habituellement non diabétiques. Le diabète consiste en une concentration trop élevé de sucre dans le sang. Durant la grossesse, les besoins en insuline, la molécule responsable de la transformation du sucre en énergie, augmentent. Lorsque le pancréas n’arrive pas à en produire assez, le diabète apparait.
L’apparition de ce diabète est favorisée par un poids excessif et peut se révéler dangereux pour la maman. Le bébé n’est en général pas atteint, le principal risque qu’il court est une prise de poids excessif. Pour contrer ce surpoids, le taux de glycémie doit être contrôlé en permanence.
La meilleure solution est d’adopter un comportement alimentaire sain, sans pour autant verser dans la privation. Attention à ne pas trop se freiner : une grossesse classique entraine une prise de poids de l’odre de5 à10 kilos lors de la grossesse. Pour la femme obèse, c’est la même chose.
L’autre grand risque pour la mère est l’hypertension artérielle. Déjà présente chez les personnes obèses, elle se fait encore plus sentir lors d’une grossesse et peut entrainer infarctus et arrêt cardiaque. Là également, une alimentation plus saine est indispensable.
Risques pour le bébé
Les enfants d’obèses ne naissent pas obèses. Hormis dans les cas, plutôt rares, d’obésité génétique, le surpoids n’est pas un caractère héréditaire. Même s’il naît avec une surcharge pondérale, le bébé peut recouvrer rapidement, s’il est nourri dans de bonnes conditions, un poids classique.
Pour le bébé, les principaux risques sont des malformations neuronales de type Spina Bifida, une altération de la moelle épinière pouvant provoquer des paralysies ou des lésions cérébrales. Les risques de bébés morts nés sont également plus importants.
Un suivi plus difficile
Dans un premier temps, le sentiment de grossesse est atténué par le manque de transformation physique : difficile de voir le ventre s’arrondir s’il est déjà conséquent.
La réalisation des échographies est plus difficile : la présence massive de graisse empêche d’avoir une image nette du bébé.Pas de généralité : suivant le corps de chacune et même à poids égal, les chances d’obtenir une échographie correcte sont très différentes.
Accouchement par césarienne
Les contractions sont plus difficiles à repérer. La péridurale n’est pas toujours possible : la zone du dos où s’effectue la piqure est parfois masquée par la graisse.
L’accouchement par césarienne est la seule solution dans plus de 50 % des cas, le bébé étant trop gros (en général plus de 4 kilos) pour sortir de façon naturelle. Une intervention dommageable sachant que la cicatrice se résorbe moins bien chez la femme obèse.
La grossesse chez une femme obèse peut être menée à bien à condition d’un suivi important : même si ce n’était pas le cas auparavant, la nutrition doit être contrôlée. Mieux vaut également être prévoyant et décider à l’avance du lieu de l’accouchement, tous les hôpitaux n’étant pas aptes à recevoir une femme en fort surpoids.