Le divorce, le décès ou le départ de l’un des deux parents avant la naissance, sont des raisons parmi d’autres, qui favoriseraient le départ prématuré des enfants du domicile. En revanche, les enfants vivant au sein d’une famille soudée et unie resteraient un peu plus longtemps.
En France, les enfants issus de familles monoparentales ou de familles recomposées partent de la maison pour prendre leur indépendance, un an et demi ou deux ans avant ceux qui vivent dans une famille unie. Cette information provient d’une étude intitulée « Portraits de familles » menée par l’Institut national d’études démographiques (INED) qui s’est intéressé à ce phénomène. Il s’avère aussi que l’émancipation des filles est beaucoup plus rapide que celle des garçons.
Lien non consolidé avec le père
D’après Laurent Toulemon, chercheur, à l’adolescence, les relations des enfants avec une belle mère seraient beaucoup plus compliquées que celles avec un beau père. Souffrant de ce genre de rapports, l’adolescent quitte la maison dès qu’il acquiert son autonomie.
Par ailleurs, quand l’adolescent doit choisir de vivre avec l’un des parents, il préfère fuir plutôt que prendre une décision. Selon la psychologue Catherine Audibert, l’adolescent ne supporte pas le conflit de loyauté. Décider lui-même du lieu de résidence est quelque chose de très lourd à porter pour un adolescent.
Catherine Audibert signale aussi que l’attribution systématique de la garde des enfants à la mère rendrait le lien des enfants avec leur père très fragile. La constatation mise en évidence par l’Ined conforterait cette idée. En effet, il est avéré que dans la plupart des cas de rupture, le lien des enfants avec le père est très faible. Une fois autonomes et indépendants, le nombre de visites rendues à la mère est deux fois supérieur au nombre de visites rendues au père.
