Un sondage désolant révèle que la majorité des élèves ont triché avant d’arriver à l’université…
La fin justifie les moyens : une étude publiée aujourd’hui dans le Figaro révèle que 70,5% des étudiants français ont eu recours à la triche lors de leurs études. C’est très mal.
Même pas honteux, 4,7% des tricheurs révèlent avoir commencé dès le primaire (c’était pourtant facile). Ils sont ensuite 48,3% à tricher au collège, 35,6 au lycée et seulement 11,4 à l’université (comme quoi rien n’est perdu…).
Si les téléphones portables ont remplacé les gommes et autre papier buvard, l’antiséche reste la gruge préférée des universitaires, effrayés par la densité des programmes. La copie sur le voisin reste par contre l’affaire des collégiens. La manière de tricher la plus répandue est la plus simple et la plus belle : donner la réponse à son voisin. Comme quoi les tricheurs, s’ils n’ont pas le sens de l’honneur, ont au moins le coeur charitable.
Surprise, l’étude révèle que les élèves qui trichent le plus à l’université sont en général ceux qui étaient les plus brillants au lycée. Peut être stressés par leur devoir de réussite, ils ont plus souvent recours aux antisèches que les cancres, habitués à relativiser l’importance des notes.
Au rang des disparités, on notera que les filles trichent moins que les garçons (ou mentent plus ?) et que les scientifiques ont plus tendance à tricher que les littéraires. Il est vrai qu’il est plus facile de répondre brièvement à « f(x) = 2x + a » qu’à « La recherche de la vérité peut-elle être désintéressée ? »…
Principale raison de l’explosion de la triche à la fac : la facilité, les amphis étant difficiles à surveiller et les téléphones portables de plus en plus petit. L’enquête révèle également que 16% des élèves trichant disent ne pas savoir qu’ils peuvent être exclus s’ils se font prendre. Preuve que les tricheurs sont souvent aussi des menteurs.
Attention tricheurs qui enfreignaient les lois, rappelez-vous l’exemple de Thierry Henry, et que le crime ne paie pas, sauf pour Diego Armando Maradona.