Selon une récente enquête les écoliers et collégiens français ne sont pas du tout épanouis dans leur scolarité…
Récemment, l’OCDE a fait un classement des pays en fonction de la qualité de vie dans les classes. La France est 22e sur 25 nations ! De plus, elle arrive 2e dans le classement des élèves les plus stressés au monde après les Japonais ! En effet, plus d’un tiers (36%) des élèves de primaire et de collège déclarent avoir mal au ventre avant d’aller à l’école.
Publié le mercredi 22 septembre à l’occasion de la journée du refus scolaire, le baromètre annuel du rapport à l’école des enfants de quartiers populaires, réalisé par Trajectoires et l’Afev, annonce des chiffres alarmants.
Pour obtenir ces données, 760 élèves de primaire et de collège, issus de quartiers populaires ont été interrogés.
L’opinion qu’ils ont de l’école est catastrophique : 74% des élèves sont partagés entre « j’aime un peu », « j’aime pas trop » et « j’aime pas du tout » … « l’école » ! 23,7% déclarent s’y ennuyer souvent voire tout le temps.
La majorité des maux de ventre sont provoqués par l’angoisse puisque sur tous les élèves qui les subissent 30% estiment que c’est directement lié à la peur de l’école en elle-même (avec les élèves, l’autorité, etc.) et 17,5% disent que c’est à mettre sur le compte du travail, du stress des contrôles.
Les principales causes du mal – être sont donc les problèmes relationnels et le stress du travail.
Concernant le relationnel, plus de la moitié des 760 élèves interrogés admettent avoir été victimes de problèmes avec d’autres élèves. 83% parlent de moqueries et d’insultes, 33% de violences physiques, 25% de vols et enfin 7% de racket.
En ce qui concerne le travail, 30% se sentent régulièrement mal à l’aise à cause de leurs incapacités. 22% des élèves confessent qu’il leur arrive souvent de ne pas comprendre ce qui leur est demandé… et 40% déclarent ne jamais lever le doigt ou que très rarement.
Le mal – être scolaire est pointé du doigt par de nombreuses associons comme étant le principal responsable du décrochage scolaire. Ainsi l’Afev demande au gouvernement de prendre des dispositions pour réduire cela : par exemple, un accompagnement des parents se sentant impuissant face au mal – être scolaire de leurs enfants. Des spécialistes de l’éducations tels que André Antibi réclament l’arrêt du système d’évaluation en place dans les écoles qu’il juge trop strict et plus efficace pour casser les élèves que pour les faire progresser…
Il y a toutefois un point assez positif, près de 70% des élèves estiment que leurs enseignants s’intéressent à eux, ce qui est un chiffre honorable… le seul de cette enquête !