Affaiblis par les suppressions de postes imposées par l’Etat, un peu plus de 1000 établissements d’enseignement catholique pourraient fermer d’ici 2013.
L’enseignement catholique menace : si les suppressions de postes de professeurs continuent sur le même rythme (entre 1500 et 2500 postes en moins par an), 1000 écoles, 100 collèges et 70 lycées catholiques pourraient fermer dans les trois prochaines années.
Au cours de ces 4 dernières années, l’enseignement catholique a du, sur consigne du gouvernement, supprimer 4600 emplois de professeurs alors que dans le même temps, 24 000 élèves supplémentaires ont rejoint les bancs des écoles catholiques. Résultat : l’impossibilité pour les écoles de proposer une qualité d’enseignement suffisante aux élèves.
Pour Eric de Labarre, secrétaire général de l’enseignement catholique, les suppressions de postes doivent être compensées par une réforme structurelle. Il propose entre autres une baisse du volume horaire d’enseignement pour les élèves, la suppression d’un certains nombres d’option au lycée ou la mise en avant du travail à domicile. Autre proposition mise en avant : de nouvelles obligations règlementaires d’horaire de service des enseignants.
Le gouvernement nie une approche uniquement comptable du nombre d’enseignant et préfère parler de négociations au cas par cas et souligne les différentes expérimentations déjà en place sur le rythme scolaire.
Des Etats généraux de l’enseignement catholique se tiendront du 14 au 16 février 2011. Inquiet, Eric de Labarre ne compte pas baisser les bras pour autant : « Nous ne sommes pas dans une logique de désespérance ». Dieu soit loué.
