Retrouver l’enfant qui dort en nous

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Si je fais une introspection profonde, je vais rencontrer, plus ou moins avec douleur, ce petit être que j’étais.Quelle enfant étais-je?
Quelles sont mes blessures?
Que puis-je réellement donner aux enfants?
Quelles sont les vraies motivations qui me poussent à m’occuper des enfants?

Ces quatre questions sont essentielles à se poser pour essayer d’être une « bonne » mère ou une « bonne » professionnelle.

Vous me posez souvent la question:
– Que faut-il faire avec cet enfant?

Je vous entends me dire:
– Il m’énerve, je suis nulle, il me repousse, il ne m’aime pas, il me « pompe »…

Ne serait- ce pas des résurgences du vécu d’enfant?…

N’étions-nous pas, parfois ou toujours, un enfant énervant pour nos parents, ou nul:
– Tu ne sais faire que des bêtises, tu n’arriveras à rien…

Déçu de ne pas ressembler à l’enfant attendu, cet enfant recherche l’amour de ses parents par tous les moyens…Que sais-je encore…

« Que faut-il faire pour cet enfant? » me demandez-vous donc.

La vraie question serait plutôt, qu’est-ce qui, chez cet enfant-là, perturbe en notre moi profond et rend démuni, malgré tout, au point de ne plus savoir quoi faire pour aider cet enfant…

Blessés, douleur enfouie, les psychologues nous dérangent car ils viennent réveiller le mal être, la douleur…et pourtant, c’est pour mieux s’accepter et finalement guérir.

L’enfant que nous étions et qui dort encore en nous en filigrane, gagne à être connu, reconnu.

Se remettre en question est un gros travail, mais c’est surtout se rendre service pour mieux se mettre au service ( à l’écoute) de l’enfant, sans plus jamais confondre ce qui est de lui de ce qui est de nous.

Alomère

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