C’est ce que montre une étude INSEE parue hier sur le couple, la famille, la parentalité et le travail des femmes. Au delà d’une évolution, ce sondage révèle surtout un fossé entre une jeunesse qui s’adapte aux nouvelles normes de la famille, et des anciens qui s’accrochent à des valeurs qui semblent obsolètes.
Le modèle familial remis en question
Sept français sur dix considèrent qu’un couple peut « cohabiter sans être marié, ni même en avoir l’intention ». La proportion d’interrogés qui partage cette opinion passe de cinq sur dix à huit sur dix entre la génération des 75-79 ans et celle des 20-24 ans.
Si la moitié des interrogés pense qu’une femme peut avoir un enfant et l’élever seule, 90% d’entre eux admet que « pour grandir en étant heureux, un enfant a besoin d’un foyer avec un père et une mère ».
Néamoins, près de la moitié des français considère qu’en cas de divorce, « ce n’est ni mieux ni pire que l’enfant reste avec sa mère ».
La maternité et le travail, une relation complexe
En ce qui concerne le rôle des femmes, le message est clair : 63% des interrogés, hommes et femmes confondus, estiment que pour s’épanouir, une femme doit avoir des enfants. Les anciens sont là aussi majoritaires, puisqu’ils sont huit sur dix à partager cette idée.
Le travail des femmes, bien que toujours croissant en France, pose toujours problème : 53% des hommes estiment qu’un enfant de moins de 3 ans risque de souffrir de l’activité professionnelle de sa mère. 43% des femmes approuvent.
Au secours !
Un français sur quatre pense qu’en temps de crise, les hommes devraient être prioritaires sur les femmes pour trouver un emploi. Les hommes sont 64% à vouloir renvoyer les femmes aux fourneaux. Les clichés ont la vie dure…
