La dernière enquête du réseau scientifique EU Kids online révèle que les petits français sont bien plus préservés que leurs voisins européens des dérives d’internet. Qu’en est-il vraiment ?
D’après cette étude, tout est question de timing : que ce soit à l’école ou à la maison, les français sont confrontés plus tard que leurs voisins européens à l’usage quotidien d’internet. Ils sont donc un peu plus longtemps préservés des pages douteuses de la toile. Résultat : 14% des jeunes français interrogés ont été confrontés à ce type de problème, contre 21% des européens.
On le sait, l’usage d’internet fait désormais partie de la vie quotidienne des enfants (93% des 9-16 ans l’utilisent au moins une fois par semaine). Mais en ce qui concerne les contenus malsains, parents et enfants sont souvent mal informés : près de la moitié des parents dont les enfants ont rencontré un problème ne l’ont pas su. EU Kids Online va plus loin : Pour les 11-16 ans confrontés à des contenus malsains sur le web, il s’agissait de « messages de haine contre certains groupes (12%), messages pro anorexiques (10%), appels à l’automutilation (7%), à la prise de drogues (7%) ou au suicide (5%). »
Redoublons de vigilance
En mettant en place un service de contrôle parental gratuit en 2006, la France s’est positionnée comme précurseur de la sensibilisation aux déviances d’internet. Et même si les statistiques donnent à la France la place de premier de la classe, c’est évidemment aux parents d’abuser des filtres parentaux et d’instaurer une atmosphère de dialogue et de transparence.