L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande un nouveau traitement pour les enfants souffrant de paludisme sévère. L’artesunate injectable est jugé plus efficace et plus facile à administrer que la quinine injectable.
Des progrès contre la maladie
Cette recommandation est valable pour les adultes depuis 2006, jusqu’à présent « nous n’avions aucune preuve pour établir une préférence entre l’artesunate et la quinine pour les enfants » explique le Dr Peter Olumese, un expert de l’OMS. Les études ont montré que la mortalité des enfants traités avec de l’artesunate était inférieure de 22.5% à celle des enfants qui avaient reçu de la quinine. La lutte contre cette maladie progresse, en 2009, l’OMS a dénombré 781 000 morts, contre presque un million en 2000.
Des infrastructures inadaptées
La quinine doit être administrée plusieurs fois par jour via des perfusions intraveineuses lentes de quatre heures chacune. « La quinine est un bon médicament, mais qui requiert une infrastructure qui n’existe pas forcément au niveau des communautés » précise le Dr Awa Marie Coll-Seck, directeur exécutif du partenariat Faire reculer le paludisme. L’ONG Médecins sans frontières appelle les « gouvernements africains à mettre en œuvre les recommandations de l’OMS (…) et abandonner les traitements moins efficaces à base de quinine ».