En France, près de 5 000 cas d’abus sexuels sur des enfants sont traités chaque année, selon les chiffres officiels. On estime qu’un pédophile agresse environ une soixantaine d’enfants dans sa vie. Près de 90% des cas d’abus sexuels sont commis par des personnes proches de la victime. Comment faire si votre enfant est abusé ?
Le rôle de la famille
Un enfant n’est pas un adulte. C’est un lieu commun mais il est utile d’en avoir conscience lorsqu’il rapporte des faits. Il ne peut pas, de ce fait non plus, imaginer la gravité d’un abus sexuel. Et, c’est toute la difficulté pour des parents d’en parler à leur enfant, sans courir le risque qu’il finisse par croire que tout le monde est dangereux. Il faut avant tout lui expliquer ce qu’est la pudeur, et lui apprendre que son corps est à lui. Lorsqu’il dit avoir été abusé, la première réaction des parents est de lui poser tout un tas de questions. Le problème c’est que l’enfant fini par dire oui à toutes ces questions. Il va amplifier la réalité, malgré lui. Surtout, il faut l’écouter parler, et en discuter avec lui, sans le brusquer. « Ce qu’il ne faut surtout pas faire, c’est contaminer l’histoire de l’enfant et les souvenirs associés à l’abus dont il a été victime », explique le psychologue québécois Hubert Van Gijseghem.
La dénonciation
C’est lors du moment de la révélation que l’enfant va se rendre compte que les autres enfants ne sont pas agressés. Il faut lui expliquer à l’enfant que ce qu’il dit est très important, et qu’il faut prévenir des gens qui vont l’aider. La situation est déjà traumatisante pour l’enfant, il faut le soutenir et surtout lui montrer qu’on le protège. Une fois que la plainte est déposée aux autorités judiciaires, l’enfant rencontre un expert psychiatre. Les abus sexuels sur mineurs sont pris très au sérieux par la législation française.
