En Angleterre, le gouvernement de David Cameron a décidé de remettre de l’ordre dans les écoles… Au programme : discipline militaire et retour en force de l’autorité. Un tournant radical.
« Contrainte physique », un retour aux châtiments corporels ?
Après les émeutes du mois d’août, le gouvernement de David Cameron a décidé de s’attaquer à la source du problème de délinquance : l’éducation. Pour ce faire, il n’hésite pas à chambouler les règles en vigueur en classe depuis bien longtemps. « Que ce soit bien clair : les règles du jeu ont changé », a annoncé le premier ministre. Et c’est peu dire : finie, la « no touch rule », qui stipulait que les professeurs avaient interdiction formelle de toucher les élèves. S’il n’est pas question de remettre en place les ancestraux châtiments corporels, abolis dans les écoles publiques depuis 1987, le gouvernement a tout de même prévu de les remettre au goût du jour. La « contrainte physique » sera donc autorisée, donnant la possibilité aux professeurs d’intervenir physiquement auprès des élèves en cas de transgression des règles.
Des militaires reconvertis dans l’enseignement
Et pour changer les règles, le gouvernement frappe fort. Non seulement il estime que le corps enseignant serait trop féminisé, et prévoit donc de renforcer la proportion d’hommes, mais ce n’est pas tout. Il lance un programme de reconversion des militaires dans l’enseignement. Ça tombe bien, il est prévu de réduire les effectifs des armées… Une école privée de Manchester va appliquer cette nouvelle méthode à la dure, au pied de la lettre : elle sera uniquement encadrée par des anciens de l’armée… Le but est assumé : une politique « tolérance zéro » pour les élèves, qui seront soumis à une discipline… militaire.
