Dans une enquête Ipsos pour Femme Actuelle et Enfant Magazine, 75% des parents se jugent eux-mêmes trop peu autoritaires avec leurs enfants.
Une étude qui montre une nette tendance à la dévalorisation et la culpabilisation. 46% des parents ont une mauvaise image d’eux-mêmes. Ils se trouvent trop stressés, pour 70% d’entre eux, 58% sont complètement désemparés face à certains comportements de leurs enfants. Et 75% estiment qu’il est plus difficile d’élever un enfant aujourd’hui qu’autrefois.
Le manque d’autorité des parents est largement mis en avant, 71% et la majorité pense que les parents entretiennent une relation trop « axée copain ». 70% estiment avoir eu des réactions parfois trop dures, « ces réactions inadéquates ne font que montrer le désarroi des parents qui, au terme d’une carence installée ou d’un laisser-aller, réagissent à l’excès par l’excès, seulement quand il survient », analyse Christine Perrault, psychologue spécialiste des relations familiales.
Appel à l’aide
Face à leurs difficultés, les français réclament dans l’enquête l’aide des pouvoirs publics, et attendent les propositions des candidats à l’élection présidentielle. 58 % estiment que le programme des candidats concernant les moyens alloués à l’école aura une influence primordiale sur leur vote. Et 96 % aimeraient voir les pouvoirs publics inciter les entreprises à prendre des mesures pour faciliter leur vie quotidienne (allongement de la durée du congé maternité, augmentation de la rémunération du congé parental, etc.).
Pour Christine Perrault les pouvoirs publics n’ont rien à voir dans l’éducation des enfants. « Les pouvoirs publics pourront prendre toutes les mesures qu’on veut, rien n’y fera si les parents ne revisitent pas leur relation avec leurs enfants, en reprenant leur rôle et en restaurant leur autorité »