Le Conseil économique et social a créé jeudi une Fondation de la Famille. A l’initiative de l’association catholique « Cler Amour et Famille », l’entité veut alerter sur les ravages des « ruptures conjugales ou familiales ».
La famille comme valeur clé
« Selon vous, que faut-il d’abord réussir pour être le plus heureux ? » A cette question, 54% des français évoquent la vie familiale, 68% pour les parents. C’est le résultat d’un sondage Ipsos révélé jeudi, à l’occasion du lancement de la Fondation de la Famille. Pour 90% des français, la famille est la valeur centrale de notre société. Mais plus qu’un attachement à la valeur-famille, les français se sentent également désarmés face à l’exercice de la parentalité : 74% d’entre eux jugent qu’il est plus difficile d’élever ses enfants que pour la génération de leurs parents.
C’est face à ce constat que l’association catholique « Cler Amour et Famille » a pris l’initiative de créer une entité capable d’accompagner les familles. « En France, nous avons une politique familiale forte qui intéresse les gouvernements des autres pays. Mais elle est avant tout fondée sur des aides financières et matérielles. Aujourd’hui, cela ne suffit pas. Les familles ont besoin d’être accompagnées », explique Jean-Eudes Tesson, président de l’association.
Une idée traditionnelle de la famille
La Fondation de la Famille créée jeudi compte s’attaquer aux « ruptures familiales et conjugales ». Sondages et études à l’appui, le message est qu’on est plus heureux dans une famille unie. A priori, le message est plutôt positif : aider les parents à tenir leur rôle au mieux, l’intention est bonne. Mais ce qui pose problème, c’est la réputation de l’association « Cler Amour et Famille » : elle est en effet connue pour tenter de dissuader les jeunes d’avoir recours à la contraception et à l’avortement… et même la masturbation !
Les familles homoparentales exclues
Même si l’association, et par extension la fondation, se disent apolitiques et sans lien avec la religion, dans les faits c’est autre chose. L’APGL (Association des Parents et futurs parents Gays et Lesbiens) considère que la Fondation pour la Famille « exclut les familles homoparentales qui sont pourtant des familles fragilisées et précarisées, du fait de leur non-reconnaissance légale. »
