La situation des parents divorcés et étrangers en Allemagne devient préoccupante. Le pays est montré du doigt par le Parlement Européen pour sa politique partiale en matière de garde d’enfant lors d’une séparation.
L’Allemagne est dans le collimateur du Parlement européen. Pas moins de 120 pétitions ont été remises à l’organe législatif pour dénoncer certaines procédures allemandes en matière de divorce et de garde d’enfants quand elles impliquent un parent étranger. Le schéma conflictuel est simple : le parent non-germanique désire emmener son enfant dans son pays mais son homologue allemand décide que l’enfant ne quittera pas le pays, même pour une courte durée. Il est alors extrêmement facile en Allemagne de s’adresser aux services de protection de l’enfance, le Jugendamt, pour dire que l’enfant encourt un risque d’enlèvement. Suite à quoi le parent étranger se voit immédiatement retirer son droit de garde ou de visite sans avoir eu la possibilité de faire appel ou de voir le juge.
Divorce : le parti pris des tribunaux allemands
Si effectivement dans ce cas de figure ce sont les comportements parentaux qui peuvent paraitre abusifs, l’eurodéputé français Philippe Boulland souligne le « problème structurel en Allemagne ». « Le nombre de sollicitation que nous recevons sur ce thème est faramineux » poursuit-il. Il s’est rendu récemment à Berlin pour une réunion de la commission des pétitions du Parlement. Après avoir expliqué et analysé les différentes situations, la commission a promis de soumettre ce sujet au ministère allemand de la Famille. Nos voisins rétorquent que ces reproches sont injustifiés et généralistes, réfutant la version selon laquelle les tribunaux privilégient les parents allemands.