Au parlement européen, les séances de vote et les discussions se succèdent au gré des cris et pleurs de bébés. Les mamans et députées européennes n’ont pas d’autres choix que d’emmener leurs bébés puisqu’elles n’ont pas droit à des congés maternité.Les membres du parlement européen, quel que soit leur genre, n’ont pas de congé parental. Ainsi lorsqu’une politicienne européenne accouche puis prend le temps les jours suivants de s’occuper du bébé, elle est simplement considérée comme « absente », selon le règlement de l’institution et ne reçoit aucune indemnité journalière.Un comble pour Licia Ronzulli, du Parti (conservateur) Populaire Européen (PPE), qui emmène depuis quelque temps sa fille de 18 mois, Vittoria, à l’hémicycle pour dénoncer cette situation et son statut quo : « on pousse les femmes à étudier, à avoir un travail intéressant. Et puis finalement elle doivent choisir entre leur carrière et leur vie privée. Les femmes ne devraient pas avoir à choisir ». Et l’italienne n’est pas la seule mère à procéder ainsi lors des sessions plénières. Néanmoins si son acte est largement militant et entend faire réagir ses collègues, toutes les mamans députés n’agissent pas ainsi pour protester. Certaines trouvent juste le processus pratique.
« C’est un paradoxe que les lois que nous adoptons ici ne s’appliquent pas aux députées » comme l’explique la britannique Catherine Stihler, du Labour Party. L’initiative a été assez bien accueillie et plusieurs députés ont pris la plume pour réclamer à Jerzy Buzek, précédent président du parlement européen, la mise en place de dispositions adaptées pour les mères.
