Objectif : refonder l’école

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Priorité au primaire pour lutter contre l’échec, formation des professeurs… Telles sont les ambitions du projet de loi pour la refondation de l’école, présenté en conseil des ministres.

Le projet de loi pour la refondation de l’école, qui incarne une des promesses de campagne de François Hollande, a prévu 60 000 créations de postes sur le quinquennat, dont 54 000 pour l’éducation, 5 000 pour l’enseignement supérieur, 1.000 pour l’enseignement agricole. Voici les principales lignes du projet.

Accent mis sur le primaire

Le texte porté par le ministre Vincent Peillon met l’accent sur l’école primaire, période où s’installent les difficultés, que certains élèves traînent tout au long de leur scolarité, aboutissant chaque année à la sortie du système de 140.000 d’entre eux sans diplôme, sésame de plus en plus indispensable pour décrocher un emploi. Or, la France investit davantage que les autres pays de l’OCDE dans le secondaire, mais moins dans le primaire. L’objectif visé est donc que tous maîtrisent les compétences de base en français et maths en fin de CE1.

La maternelle redéfinie

L’accueil des moins de trois ans sera relancé dans les zones défavorisées (3.000 postes d’enseignants sur le quinquennat), les secteurs ruraux isolés et les Dom-Tom. Les missions de la maternelle seront redéfinies pour la rentrée 2014, notamment pour stopper sa «primarisation», l’anticipation d’apprentissage de l’école élémentaire, car cette pression précoce met des enfants en difficulté.

«Plus de maîtres que de classes»

Ce principe sera appliqué en primaire (7 000 postes créés), pour varier les pratiques pédagogiques (co-intervention de deux maîtres dans une même classe, travail en groupes…).

?Une langue vivante obligatoire dès le CP

Il s’agit d’améliorer les résultats des élèves, jugés «alarmants» en langues étrangères. Sont aussi créés un enseignement moral et civique, et une éducation artistique et culturelle.

Réduction progressive du redoublement

Il coûte cher, son efficacité pédagogique «n’est pas probante».

Ambition numérique

Il s’agit de faire entrer l’école dans l’ère numérique. Sera ainsi créé un Service public de l’enseignement numérique et de l’enseignement à distance, pour prolonger les enseignements, communiquer avec les familles, offrir des ressources pédagogiques aux enseignants ou permettre d’instruire à distance des élèves handicapés.

Orientation choisie

Un parcours de découverte du monde économique et professionnel sera organisé à partir de la rentrée 2015, dès la 6e. Au collège, le tronc commun devra être le plus long possible (plus d’orientation en classe de 4e).

Des écoles pour les profs

Le texte crée des Écoles supérieures du professorat et de l’éducation(ESPE) pour la rentrée 2013, destinées à rétablir une formation initiale des enseignants, avec des compétences académiques mais aussi pédagogiques, car «enseigner s’apprend». Est également prévue une entrée progressive dans le métier.

?Programmes

Un Conseil supérieur des programmes réexaminera le socle de connaissances, de compétences, et désormais aussi de culture, qui doit devenir «le principe organisateur de l’enseignement obligatoire» (6 à 16 ans). Il fera des propositions sur les épreuves du brevet et du baccalauréat.

Devant les députés en mars

Le projet de loi devrait être examiné à l’Assemblée en mars, avec cinq mois de retard sur le calendrier initial. L’épineuse réforme des rythmes scolaires ne passera pas par la loi mais par un décret attendu prochainement.

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