Selon une étude sur l’attitude des parents par rapport aux études de leurs enfants, les Français sont les moins stressés parmi ceux des 15 pays interrogés. Les attentes à chaque étape de la scolarité, l’ordre d’importance des matières et le degré de planification des études, tout a été passé au crible et les parents Français sont plutôt détendus…Pour cette étude « Value of education »*, 5000 parents ont été interrogés dans 15 pays. Les réponses sont bien sûr en accord avec la culture de chaque pays. Ainsi en Asie, la discipline est une valeur fondamentale que doit inculquer une bonne école primaire lorsque l’épanouissement personnel et le bonheur sont les plus importants dans des pays comme la France, l’Australie ou la Grande-Bretagne.
De même l’apprentissage des langues étrangères est plus important dans les pays non anglo-saxons, comme la France où c’est une priorité pour 45 % des personnes interrogées.
Des parents plutôt zen
Concernant les études supérieures, les Français sont plutôt ambitieux car 62 % des parents souhaitent que leurs enfants atteignent l’université. Cela ne les pousse pourtant pas à s’y prendre trop tôt pour planifier la vie post-bac de leur progéniture : alors que dans la moyenne des pays sondés les parents commencent à réfléchir aux études supérieures environ 7 ans avant que leur progéniture soit en âge d’y entrer, les Français s’y mettent à peine 4 ans avant que cette échéance arrive.
Pour toutes les décisions concernant l’éducation, les parents Français sont les moins stressés parmi les parents des pays interrogés puisque seuls 17 % les considèrent comme source d’anxiété. A Taïwan, pays où les parents sont le plus stressés, ils sont 69 % à être anxieux au moment de la prise de décision.
Le paradoxe Français
Cette attitude détendue peut paraître paradoxale quand on voit que 56% des sondés estiment que la qualité de l’éducation en France n’est pas au niveau des meilleurs standards internationaux. De plus même s’ils estiment que le système scolaire est meilleur en Allemagne, aux États-Unis ou au Royaume Uni, ils sont parmi les parents les plus réticents à laisser leurs enfants étudier à l’étranger.
* «Value of Education», enquête menée par la fondation HSBC entre décembre 2013 et janvier 2014 auprès de 5000 parents dans 15 pays (Australie, Brésil, Canada, Chine, France, Hong Kong, Inde, Indonésie, Malaisie, Mexique, Singapour, Taïwan, Turquie, Grande-Bretagne, États-Unis).