Loi famille : le bémol des associations féministes

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Une vingtaine d’associations féministes se dit inquiète par rapport à la proposition de loi sur la famille. En effet, elles craignent une augmentation du risque pour les femmes et les enfants victimes de violences par rapport à certains points du texte.A la lecture de la proposition de loi, les associations féministes dénoncent le manque de protection des femmes et des enfants victimes de violences au sein du foyer. En fait, le principe d’égalité de l’autorité parentale défendu par la nouvelle loi obligerait le conjoint qui a obtenu la garde des enfants à demander la permission à l’autre parent pour déménager ou changer les enfants d’école.

Les associations soulèvent donc une faiblesse de la loi qui obligerait les victimes de violences à consulter leur agresseur pour s’en éloigner. Le texte de première intention déposé en avril prévoit une exception en cas de condamnation : « Toutefois, l’accord de l’autre parent n’est pas requis lorsque celui-ci a été condamné soit comme auteur, coauteur ou complice d’un crime ou délit sur la personne du parent qui souhaite changer la résidence ou l’établissement scolaire de l’enfant. »

Pas suffisant selon les associations féministes, signataires d’un manifeste pour une réécriture de cette partie de la loi. Elles ont d’ores-et-déjà prévu de manifester le 19 mai prochain, date à partir de laquelle la loi sera débattue à l’assemblée.

Bien que ces situations touchent beaucoup plus souvent les femmes, il ne faut pas oublier que les hommes aussi peuvent être victimes de violences au sein du foyer. Sur les 146 décès causés par des violences conjugales recensées en 2013, 25 étaient des hommes.

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