Un jeune Francilien sur deux vit toujours chez ses parents à 25 ans, selon une étude publiée le 30 septembre. Une génération de Tanguy, plus touchée par les problèmes financiers et forcée à rester chez papa et maman.
Selon une étude de l’institut d’aménagement et d’urbanisme d’Ile de France publiée le 30 septembre, la crise économique a également eu des conséquences sur l’indépendance des jeunes actifs. En effet, les jeunes âgés de 20 à 29 ans sont moins pressés, par manque de moyens, de quitter le cocon familial. L’analyse révèle qu’un Francilien de cette tranche d’âge sur deux habite toujours chez ses parents.
Les étudiants et les chômeurs de 20 à 29 ans sont les plus touchés par cette tendance, mais également un tiers des jeunes actifs, qui malgré leurs revenus ne peuvent pas prétendre à un appartement en région parisienne.
Seulement la moitié des jeunes employés en CDD ont franchi le cap du déménagement contre près des deux tiers de ceux qui ont obtenu un CDI. Il s’agit donc réellement d’un problème lié à la précarité des emplois proposé aux jeunes. Parmi ceux qui sont intérimaires, en contrat d’avenir, d’apprentissage ou en stage rémunéré, seul un tiers vit seul.
Sans surprise, l’étude révèle que plus le niveau social des parents est bas, plus les enfants ont du mal à prendre leur indépendance, soit en raison d’un emploi trop précaire, soit parce que leurs parents ne peuvent pas se porter garants d’une location.
En moyenne les jeunes Franciliens quittent leurs parents à 24 ans et 9 mois, c’est 2 ans plus tard que dans le reste de la France où les enfants s’en vont en moyenne à 22 ans.