Prescrit afin de traiter des douleurs modérées ou intenses chez l’enfant de plus de trois ans ainsi que chez l’adolescent, le Tramadol présenterait pour la santé, des risques importants en cas de surdosage.
A la suite de plusieurs signalements associés à de mauvaises administrations du Tramadol, un antidouleur commercialisé en France sous la forme de deux solutions buvables (Topalgic et Contramal), l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé vient de publier un bulletin d’information. En effet, ces erreurs de posologie, souvent liées à un manque d’information ou à des incompréhensions de la part des parents, peuvent avoir des conséquences néfastes sur la santé des enfants.
Vomissements, rétrécissements de la pupille, troubles de la conscience, convulsions et difficultés respiratoires, l’ANSM insiste sur le fait que ces dangers ne doivent pas être pris à la légère et conseille aux parents de consulter rapidement un médecin à l’arrivée des premiers symptômes.
Les recommandations de l’ANSM
Le manque d’information ne doit pas être une raison valable pour justifier un surdosage d’antidouleurs. L’ANSM, alertée à plusieurs reprises par des erreurs médicamenteuses graves a donc décidé de rappeler les obligations de chaque médecin, pharmacien et parent lorsqu’il s’agit d’administrer des médicaments aux enfants.
Le premier palier de recommandations concerne les médecins qui prescrivent le Topalgic ou le Contramal. Chaque praticien doit prendre le temps d’insister auprès des parents sur le respect des doses qui sont prescrites pour soigner leurs enfants. La posologie doit être claire et précise afin que les parents aient en leur possession toutes les informations nécessaires. Un rappel supplémentaire doit apparaître sur l’ordonnance qui doit être complète et compréhensible. Un médecin doit rédiger des informations précises concernant le nombre de gouttes à donner, pendant combien de jours et à quel moment de la journée.
Le second palier de recommandations s’adresse aux pharmaciens qui occupent la position de “rappel”. En effet, ces derniers sont là pour vérifier les prescriptions du médecin ainsi que pour renseigner les parents en leur donnant quelques conseils supplémentaires. Toutes les informations données doivent être inscrites sur les emballages, boites ou flacons de médicaments, cela afin qu’ils puissent toujours y jeter un coup d’oeil en cas de doute.
Le dernier palier de recommandations concerne les parents. En effet, si les médecins et pharmaciens prennent du temps pour expliquer le mode d’administration de l’antidouleur, il est primordial que les parents suivent leurs conseils à la lettre. Enfin, il est important de rappeler qu’en cas de symptômes préoccupants il est impératif de consulter dans les plus brefs délais un médecin.