Une cinquantaine de chercheurs américains tire la sonnette d’alarme et alerte les autorités sur les dangers de certains produits chimiques, souvent responsables des troubles neuro-comportementaux chez l’enfant.
Mardi 12 juillet, une “déclaration de consensus” a été publiée dans la revue américaine Environnemental Health Perspectives. Réalisée par des scientifiques américains spécialistes du développement cérébral, celle-ci évoque les liens existants entre les produits chimiques dits polluants environnementaux, et les troubles neuro-comportementaux chez l’enfant, de plus en plus présents notamment aux Etats-Unis.
Les troubles neurologiques en augmentation Outre Atlantique
Pesticides, retardateurs de flammes, plomb, mercure, … les polluants environnementaux sont très présents dans la vie quotidienne des américains. Dangereuses pour la santé des petits comme des grands, ces substances chimiques prolifèrent malgré tout, du côté des grands groupes industriels.
Alors que les troubles neurologiques chez les enfants ne cessent d’augmenter, des chercheurs américains ont décidé de frapper un grand coup afin de confronter la population américaine à la triste réalité. En effet, selon le dernier rapport publié, les scientifiques déclarent que les polluants peuvent “interférer avec le cerveau en développement à des niveaux d’exposition extrêmement bas ». Entre les risques d’hyperactivité, de troubles autistiques, de troubles de l’attention et de déficiences intellectuelles, les enfants subissent finalement l’irresponsabilité des industriels et des autorités publiques. Les chiffres sont de plus en plus alarmants puisqu’en 1970 un enfant sur 3000 déclarait des troubles autistiques, contre un enfant sur soixante-huit aujourd’hui. Le taux de troubles neurologiques a donc explosé de 17% au cours de la dernière décennie …
En définitive, à partir de cette déclaration consensus, les cinquante chercheurs réclament une révision profonde de la régulation des substances chimiques, trop souvent “généralisées” aux Etats-Unis. En effet, les produits chimiques sont, soit tolérés sans être testés, notamment pour les déficiences neurologiques, soit interdits mais après plusieurs années d’utilisation, ce qui laisse des traces, soit remplacés par des substances similaires mais aux noms différents.
Les chercheurs ne sont donc pas tendres avec les autorités de régulation, qui doivent prendre conscience des risques pour la population et travailler autour des tests de certaines molécules, encore trop dangereuses pour la santé.