De nouvelles pistes pour le traitement de l’Alzheimer

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Crédit : Pixabay

La maladie d’Alzheimer touche de plus en plus de parents en âge avancé. Elle est la source de plusieurs problèmes dans les familles. Aucun traitement n’est pour l’instant disponible. Cependant, une nouvelle piste découverte par AC Immune et Roche peut améliorer les choses.

Une lueur d’espoir

Depuis plus de vingt ans, plusieurs recherches de remèdes contre l’Alzheimer n’ont pas abouti à des résultats concluants. Mais, il parait que deux groupes de chercheurs ont découvert récemment une alternative assez prometteuse. Les personnes atteintes ont enfin plus de chance de vivre aisément près de leur proche et profiter du bien-être familial.

La piste explorée par l’équipe du projet n’avait pas encore fait l’objet d’étude approfondie. Les résultats semblent très concluants et présagent un avenir radieux pour les personnes souffrantes de cette maladie. Mais, ce n’est pas encore le moment de se réjouir.

La chef de la startup AC Immune, Andrea Pfeifer a déclaré : « Ces résultats (…) sont particulièrement encourageants et représentent une première à plusieurs titres ». AC immune est une filiale de la firme pharmaceutique suisse Roch. Depuis un certain temps, la filiale s’est donné pour mission la mise au point d’un médicament pour le traitement de l’Alzheimer.

Des anticorps de synthèse

Depuis plusieurs années, les recherches ne prenaient qu’en compte la destruction de certains types de plaques. Ces plaques sont formées par des bêta-amyloïdes et sont l’une des principales causes de ce mal. Elles agissent sur les neurones et perturbent leur fonctionnement.

Ces différentes études particulièrement concentrées sur les plaques n’ont pas abouti à un traitement efficace. Il y a seulement quelques mois qu’un remède a été produit par Biogen et validé par les autorités américaines. Toutefois, son efficacité thérapeutique reste à prouver. En espérant que tout se passe bien, le semorinemab serait une meilleure piste.

Vu que la destruction des plaquettes ne donnait pas des résultats satisfaisants, les chercheurs se sont tournés vers d’autres alternatives. Le but des nouveaux travaux est de trouver un anticorps capable de lutter contre les protéines Tau. Ces protéines causent en effet la mort de plusieurs cellules, puis s’ensuit le développement de la maladie.

Roche et AC Immune ont donc collaboré pour produits des anticorps de synthèse. Ces derniers devraient être en mesure de reconnaître l’amas produit par les protéines Tau et les détruire. Cette collaboration semble apporter d’excellentes solutions. Si le remède est définitivement approuvé, le rapport entre ces personnes âgées et les enfants s’amélioreraient certainement.

Une analyse de l’efficacité du traitement

Les scientifiques en charge de cette recherche continue d’analyser l’efficacité du traitement. En août passé, des premiers résultats satisfaisants avaient été annoncés. Cependant, ces derniers doivent faire l’objet d’études plus avancées. Le rapport complet serait publié prochainement pour des critiques indépendantes. Ceci permettra d’avoir une idée plus claire de l’efficacité ou non de la nouvelle solution.

Si le rapport reçoit l’approbation de différentes communautés scientifiques, alors on tiendrait là une excellente piste. Le semorinemab serait donc le remède qui pourrait permettre de traiter l’Alzheimer.

Pour mieux analyser l’efficacité du traitement, les chercheurs ont sélectionné des patientes ayant atteint un stade avancé. Les sujets ont été répartir en deux groupes. L’un des groupes recevait des placebos alors que l’autre groupe était véritablement traité. Au terme de l’expérience, les capacités cognitives des patients sous placebos étaient moins appréciables que celles des patients qui ont été traités.

Pour l’heure, rien n’est certain

Les études de Roche et AC Immune ont permis d’avoir une première solution pour la lutte contre les protéines et donc contre la maladie. Certains scientifiques sont pour le moment sceptiques. C’est le cas d’un neurobiologiste qui étudie principalement les protéines Tau. Il s’agit de Luc Buée qui a affirmé : « Je resterai quand même très prudent ; il y a certainement un côté marketing, des effets d’annonces même s’il peut vraiment y avoir quelque chose.

Pour l’instant, les chercheurs ne sont qu’au début de l’analyse de l’efficacité du traitement. Les prochains essais devraient prendre en compte plusieurs milliers de personnes. Selon la même source, de nombreuses études basées sur les bêta-amyloïdes avaient connu un excellent succès dès les premières phases d’essais. Mais par la suite, les traitements mis au point ont été inefficaces.

Il convient donc de rester peu enthousiaste. Aussi, les effets du nouveau traitement ne sont pas visibles dans le quotidien des patients. Autrement dit, il n’a pas encore des résultats concluants sur le “déclin fonctionnel”. Pour AC Immune, il faudrait plus de temps pour remarquer les changements à ce stade. La suite des essais en dira plus.

 

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