Une étude américaine remet en cause l’intérêt de la lecture rituelle du soir pour l’apprentissage de la langue. Le point sur une polémique qui a le mérite de prouver que certains chercheurs cherchent des poux aux traditions!
Quand un chercheur cherche dans la mauvaise direction, il y a toutes les chances qu’il trouve un résultat iconoclaste, qui aura au moins le mérite de faire parler de lui. De là à en déduire que c’est le but visé…
Qu’affirme au juste cette étude? Ecouter le long monologue d’un adulte qui raconte une histoire est sans doute instructif pour un enfant, mais moins intéressant pour la maîtrise de la langue que de papoter ensemble.
Pratiquée par un chercheur de l’université de l’UCLA, en Californie, sur 275 familles ayant des enfants en bas âge, l’étude montre que les enfants encouragés à parler durant leur enfance, s’avéraient plus avancés que ceux qui écoutaient passivement l’adulte. De ce constat découle sans transition une mise en cause de la séance de lecture!
Le plus curieux c’est que parmi les sujets de conversation possibles, l’étude cite la télé, les autres, mais pas les livres!
Et si la question était plutôt de savoir comment on peut mettre à profit l’histoire qu’on raconte pour améliorer la maîtrise du langage de l’enfant?
Sans bouder le simple plaisir d’entraîner son enfant dans l’imaginaire et le merveilleux, raconter une histoire est un processus qui engage beaucoup de compétences de l’enfant et permet de construire différents apprentissage.
Activité de langage, d’acquisition de vocabulaire, l’écoute d’une histoire bien choisie permet d’enrichir la langue de l’enfant, à condition que l’on prenne quelques précautions :
-Choisir une histoire adaptée à son âge (pas trop complexe mais pas trop simpliste non plus. Il est bon qu’ils y découvrent des mots nouveaux!)
-Ne pas lire une histoire pour l’endormir! On préférera un coin de la chambre dédié au temps de lecture au lit qui est dédié au sommeil.
-Ne pas enfermer l’enfant dans une écoute passive. Utiliser le récit pour dialoguer avec votre enfant.
Raconter une histoire doit vous permettre en effet de solliciter votre enfant sur différentes compétences:
-Le vocabulaire: arrêtez-vous sur quelques mots. Trouvez leur ensemble des mots voisins (ne les embêtez pas avec le mot « synonymes »)
-La syntaxe: reformulez ensemble les phrases complexes, interrogez-le sur ce que désigne les pronoms dans les phrases (que remplacent-ils?)
-La narration: c’est un processus logique complexe. Faites-leur raconter l’histoire ponctuellement, là où vous en êtes arrivés, pour vérifier leur compréhension et les inciter à formuler à leur tour.
-Argumenter: L’histoire, si elle est bien choisie, peut être un formidable point de départ au papotage encensé par cette étude américaine. Qu’on pense aux morales de LAFONTAINE qui font naître la réflexion, le débat. Une histoire peut servir de point de départ pour que votre enfant s’exerce à l’argumentation.
Enfin et avant tout, que cela reste un plaisir! Quand l’enfant est lassé des activités langagières, il n’y a rien de mieux que de le laisser s’abandonner à l’écoute et au rêve…
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