Souvent redouté par les parents, l’apprentissage de l’écriture n’est pas non plus une mince affaire pour les enfants. Comment tout mettre en œuvre pour que ce passage obligé se passe au mieux. Explications d’Alexandrine Saint-Cast, psychomotricienne PhD, Association pour la Recherche et le Développement Psychomoteur (ARDP)- Fédération Française des Psychomotriciens (FFP).
Écrire, c’est la praxie (geste) le plus complexe de l’être humain, le cœur du lien entre le corps et l’esprit. La main est la dernière partie physique à maîtriser et demande une maturation psychomotrice.
Il ne sert donc à rien de vouloir s’y atteler le plus tôt possible, bien avant l’entrée au CP. Les enfants commencent d’ailleurs, dès la maternelle en moyenne et grande sections, une phase d’apprentissage avec une référence visuelle où ils contrôlent la forme et naturellement le mouvement prend le dessus. Boucles, doubles boucles, vers les haut et le bas, colimaçons dans un sens puis dans un autre, points, traits, vagues, ces pré scripturaux leur permettent déjà de s’orienter dans l’espace de la feuille et de s’initier au déroulement des lettres. Des bases solides pour apprendre à écrire par la suite.
Il suffit de regarder des touts petits, dès deux trois ans, faire des prémices d’écriture, ils gribouillent, copient les adultes, à l’image de leur babil. Ils s’entraînent intentionnellement. Quand on compare cette « écriture » à celle qu’ils auront à l’âge de dix-huit ans, on constate la même structure de mouvement et de rythme. Inutile de vouloir brûler les étapes, les petits écoliers à peine sortis des couches culottes vont se crisper ce qui va empêcher l’automatisation de se mettre naturellement en place.
Très tôt, sans les forcer à écrire, il faut donc les encourager, les féliciter quand ils gribouillent spontanément. C’est également conseillé de les laisser, à leur guise, modeler, dessiner, colorier et patouiller, afin d’affiner leur motricité manuelle, le contrôle par l’œil et l’indépendance des doigts. Des activités que ni les tablettes, ni l’ordinateur ne peuvent permettre de faire. Une feuille blanche, des crayons larges plus faciles à tenir suffisent amplement. Il en existe de nombreux sur le marché, adaptés à leur préhension pas encore très affinée.
Quand ils commencent à écrire, dès l’entrée au CP, par manque de maturité tonico-posturale, ils ont encore du mal à tenir à la fois leur buste et à diriger le crayon. C’est compliqué pour eux et cela leur demande un effort important. Il est donc conseillé de choisir une chaise stable, non tournante, avec une assise galbée qui les maintient confortablement et d’installer un rehausseur au sol afin que leurs pieds soient à plat et touchent un appui. Une simple astuce qui les aide à se redresser. Quant à la hauteur de l’assise, le bureau doit arriver juste au niveau du bras fléchi.
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