Le vendredi 11 octobre 2013, l’UNICEF lançait la deuxième édition de la Journée internationale de l’Education des filles. Parce qu’améliorer les conditions de leur éducation, partout dans le monde, est indispensable au développement, l’UNICEF en fait une priorité.
A l’occasion de la deuxième édition de la Journée internationale des Filles, l’UNICEF a souligné l’importance de l’innovation pour permettre l’amélioration de l’accès à l’éducation, et de la qualité de l’apprentissage pour tous les enfants.
Malgré des progrès significatifs en matière de scolarisation, les filles sont encore trop nombreuses dans le monde à être privées d’une éducation de qualité et de toutes chances d’avenir professionnel. Il est démontré qu’une seule année d’école secondaire pour une fille entraîne jusqu’à 25 % d’augmentation de ses revenus futurs. Pourtant des millions de filles sont toujours privées d’accès à l’éducation, dont 31 millions en âge d’aller à l’école primaire. « L’école transforme la vie des filles et renforce leur communauté », selon Anthony Lake, Directeur Général de l’UNICEF. « L’innovation en matière d’éducation peut nous aider à atteindre chacune d’entre elles ».
L’UNICEF et ses partenaires démontrent chaque jour que la technologie améliore l’accès à l’éducation des filles non scolarisées ainsi que la qualité de l’apprentissage de chaque enfant. En Afrique du sud, le partenariat TechnoGirls entre l’UNICEF, le gouvernement, et plus de 100 entreprises du secteur privé met en relation 10 000 adolescentes avec des mentors du secteur de la technologie pour accroître leurs compétences et leur formation professionnelle.
L’innovation permet également aux gouvernements et leurs partenaires de venir en aide aux enfants les plus exposés aux risques de non scolarisation. En Ouganda, EduTrack utilise les SMS pour connecter les étudiants et les écoles avec l’UNICEF, leur permettant de témoigner de la qualité de leur apprentissage, des enseignants et la violence dans les écoles.
L’innovation ne relève pas uniquement d’innovations technologiques. C’est aussi adopter de nouvelles démarches pour surmonter les obstacles qui empêchent les filles d’aller à l’école, comme l’amélioration des installations sanitaires et la sécurité des filles sur le chemin de l’école.
« L’innovation nous donne plus que jamais de nouveaux moyens pour scolariser les filles », ajoute M. Lake. « Pour scolariser les filles et leur permettre de rester à l’école et d’achever leur apprentissage, nous devons continuer d’utiliser ces nouveaux outils, soumettre de nouvelles idées, et faire émerger les innovations les plus prometteuses ». « L’éducation des filles est non seulement fondamentale dans la réalisation de leurs droits et la lutte contre les discriminations dont elles sont encore l’objet », insiste Michèle Barzach, Présidente de l’UNICEF France, « elle est aussi une condition indispensable du développement. L’accès à l’école est un accélérateur de progrès social et économique. Nous nous battons pour que les filles ne restent pas au bord de la route ».
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En 2011, les filles représentaient environ 54 % des enfants d’âge scolaire primaire qui n’étaient pas scolarisés, contre 58 % en 2000. Au total, sur les 57 millions d’enfants, en âge d’être scolarisés en primaire qui ne vont pas à l’école dans le monde, 31 millions sont des filles.
-C’est au niveau primaire que la parité entre les sexes est la plus proche d’être concrétisée; cependant, seulement 2 pays sur 130 ont atteint cette cible à tous les niveaux de l’enseignement.
-On estime à 17 millions le nombre de filles qui ne seront jamais scolarisées.
-En 2011, 69 millions d’adolescents en âge de fréquenter le premier cycle du secondaire n’étaient pas scolarisés. Sur ce total, 34 millions étaient des filles.
– En Afrique subsaharienne, on estime que 1,8 million de vies d’enfants auraient pu être sauvées en 2008 si leurs mères avaient eu au minimum une éducation secondaire, ce qui aurait représenté une baisse de la mortalité de l’enfant de 41 % pour la région.
– Une année d’enseignement primaire supplémentaire fait augmenter le futur salaire potentiel des filles de 10 à 20 %, une année d’enseignement secondaire supplémentaire de 15 à 25 %.
– Une fille éduquée est plus autonome, car elle a des chances d’obtenir un emploi et d’obtenir un salaire plus élevé, en conséquence l’économie de son pays a des chances d’en tirer profit : un point de pourcentage supplémentaire en termes de taux de scolarisation des filles se traduit en moyenne par une augmentation de 0,3 de point de pourcentage du PNB.
L’apprentissage et la réussite peuvent devenir une réalité pour toutes les filles à condition que la communauté internationale et les communautés locales ainsi que les gouvernements renforcent leur action en renouvelant leurs engagements et en proposant des solutions innovantes pour favoriser l’éducation des filles, en particulier dans le cadre des objectifs à fixer pour le programme de développement de l’après-2015.
– Amener les filles à l’école – et s’assurer ensuite qu’elles y restent et continuent leurs études le plus tard possible dans leur adolescence –, cela exige une action concertée et une forte volonté politique pour faire changer attitudes et pratiques.
– L’engagement pour l’égalité des sexes dans le domaine de l’éducation est un des objectifs éducatifs essentiels dans le programme de développement de l’après-2015 et il doit être explicitement affirmé.
-Toute cible et tout objectif défini pour l’après-2015 devra comporter un indicateur en rapport avec l’action en faveur de l’amélioration de l’éducation des filles – en particulier en ce qui concerne l’achèvement des études secondaires et les chances d’obtenir des compétences utiles.
– Le programme de l’après-2015 doit se concentrer sur les questions d’équité et d’apprentissage, qui ont été largement négligées suite à la focalisation sur l’enseignement primaire universel.
– Des mesures doivent être prises sur tous les fronts pour élargir les possibilités de passage du primaire au secondaire afin de permettre aux filles de bénéficier d’un cycle d’études complet.
– Un marché du travail fonctionnel et équitable pour les filles et les jeunes en général est nécessaire pour inciter les ménages à investir dans l’éducation de leurs enfants, en particulier des filles.
– Des conditions nécessaires pour assurer aux jeunes, et aux filles en particulier, sécurité, santé, éducation et autonomisation complète, doivent être mises en oeuvre pour qu’ils puissent jouir d’un avenir professionnel et jouer un rôle majeur au sein de leur famille, leur communauté, leur économie et leur société.
SOURCES UNICEF
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