Avec la crise, les jeunes réduisent leurs dépenses d’alimentation et d’habillement et privilégient le low cost, les objets recyclés, la location, le covoiturage selon une étude du Credoc.
En plus d’être durement frappés par le chômage, les jeunes font face à des situations professionelles instables et à des difficultés pour se loger, révèle mardi 12 février une enquête du Centre de recherche pour l’étude et l’observatoire des conditions de vie (Credoc). Un contexte qui les contraint à devenir des consommateurs stratèges privilégiant les soldes ou les offres low cost, selon ce document s’intéressant à la situation de la jeunesse aujourd’hui, et qui compile et analyse diverses études parues sur le sujet.
Les jeunes connaissent un fort taux de chômage ,qui dépasse 22% pour les 18-24 ans, contre 9,6% «seulement» pour l’ensemble des actifs. Un chiffre qui n’est même pas loin de doubler, à 39%, lorsque l’on se concentre sur ceux ayant fini leur formation initiale depuis moins d’un an.
Décrocher un emploi, à cet âge, n’est pas pour autant gage de stabilité. Confrontés à des contrats précaires, les jeunes sont obligés de changer fréquemment d’employeurs avant de parvenir à un emploi durable. Entre 15 et 24 ans, moins d’un jeune actif sur deux est titulaire d’un CDI ,alors qu’ils étaient plus de 60% au début des années 90.
Les statistiques du logement ne sont pas plus réjouissantes. Au regard des chiffres, de moins en moins de jeunes sont en effet capables de se loger de façon autonome. Les moins de 30 ans, qui représentaient environ 15% des titulaires de contrats de location en l’an 2000, ont vu cette proportion baisser à 10% en 2009.
Dans le même temps, les dépenses d’habitation pèsent de plus en plus lourd dans leur budget, notamment à cause de la flambée des prix de l’immobilier depuis 2002. Les 18-29 ans y consacrent en moyenne 6.037 euros par an (environ 500€ par mois). Plus étonnant, ce montant est plus élevé que pour le reste de la population, qui dépense «seulement» 4261 euros par an pour se loger.
Au final, les jeunes de 18-29 ans disposent de revenus en moyenne plus faibles que ceux de leurs parents au même âge, alors que leur niveau moyen de diplôme a nettement augmenté, résume l’étude. Une situation délicate à gérer pour eux, puisque à l’inverse, leur désir de consommation est devenu plus important que dans les générations précédentes. Ils ont donc du développer, en réaction à ces contraintes économiques fortes, des stratégies de consommation spécifiques.
En premier lieu, celles-ci s’appuient sur une restriction des dépenses sur les postes de base, comme l’alimentation et l’habillement. Ensuite, ils ciblent les «bonnes affaires», privilégiant les achats en soldes, les promotions, la comparaison des prix, ou les offres low cost. Enfin, ils maîtrisent pour y parvenir différents outils et canaux à leur disposition, comme internet, le marché de l’occasion ou le hard discount.
Pour le Crédoc, ces habitudes amèneront les jeunes à développer de nouvelles formes de consommation. «Le covoiturage ,l’autopartage, le développement des secondes vies des objets, la location, les achats groupés» devraient ainsi gagner du terrain selon l’étude, probablement «à l’aide d’internet, dans une conjoncture économique qui s’assombrit».
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