A l’heure où les couples sont prêts à tout pour avoir un enfant, aidés par les avancées de la médecine et de la bioéthique, on oublierait presque les couples n’en veulent pas. Le 8 mars se tenait au Grand Palais une conférence proposant de répondre à la question : « Le couple sans enfant est-il forcément frustré ? ». L’occasion de s’interroger sur la parentalité moderne.
« On essaye de faire croire aux couples sans enfants qu’ils sont frustrés, mais pas du tout ! » , annonce Théophile de Giraud. Cet écrivain belge remet radicalement en question la procréation. Il a fondé la « Fête des non parents », dont la troisième édition se tient à Bruxelles en mars. Le but : « briser le tabou et la stigmatisation qui entourent le refus d’enfanter ». Les Child Free, qui ne « veulent pas s’encombrer d’enfants », sont selon lui très mal acceptés. Mais certaines personnes ont d’autres motivations : certains ne veulent pas encombrer une planète déjà surpeuplée, ou considèrent que donner la vie dans cette société en crise serait un cadeau empoisonné.
Si la plupart d’entre nous se projette en parents potentiels, d’autres se sentent inadaptés à la parentalité. « Un enfant est un étranger à qui il va falloir faire une place », explique Eric Smadja, psychanalyste et thérapeute de couple et de famille. « On ne peut pas savoir comment l’enfant va s’inscrire dans la famille, ni quel parent nous allons devenir. » Car donner la vie, c’est aussi faire naître un parent, ce qui comporte son lot d’imprévu.
Mais alors, quelles sont les motivations personnelles qui nous poussent à donner la vie ? D’après le psychiatre Eric Smadja, il y en a surtout deux : « On veut se prolonger à travers un enfant, c’est alors un désir narcissique. Dans le second cas, on veut faire un enfant pour transcender l’amour de son couple, reproduire ce qu’ont fait nos parents en nous donnant la vie. C’est un désir œdipien ».
« Peu importe les facteurs irrationnels qui nous poussent dans le désir d’enfant, ce qui est commun à tous, c’est l’amour, l’aventure humaine. », ajoute Alexandre Urwicz. Co-fondateur de l’Association des familles homoparentales, il se bat pour la reconnaissance de ces familles et de leur droit à revendiquer leur parentalité. « On a envie de donner ce qu’on a reçu ou ce dont on a manqué. En effet, il faut vraiment aimer la vie pour vouloir la donner ! »
« Certains couples pensent régler leurs problèmes de couple en faisant un enfant, d’autres encore font un enfant pour remplir un vide dans leur vie. », note Christine Schilte, journaliste et auteure spécialisée dans le domaine de l’enfance. Ne pas avoir de désir d’enfant est une chose, avoir ce désir pour de mauvaises raisons en est une autre.
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