Ces hommes qui prennent un congé parental

Pourquoi les hommes prennent si peu de congés parentaux ?

En Belgique comme en France, les hommes sont bien moins nombreux que les femmes à profiter de congés parentaux. Françoise Goffinet, spécialiste des questions emploi/famille à l’Institut belge pour l’Egalité des Hommes et des Femmes, a donné au micro de RTL Belgique quelques éléments d’explication… Surprenants.

Seulement deux tiers des pères prennent un congé parental à la naissance de leur enfant. En Belgique où la tendance est sensiblement la même, la spécialiste des questions emploi/famille à l’Institut pour l’Egalité des Hommes et des Femmes Françoise Goffinet a livré quelques éléments d’explications au micro de RTL Belgique.

Première explication selon elle : « Les employeurs n’ont pas du tout l’habitude de faire face à ce type de demande des hommes, a-t-elle expliqué. On a malheureusement eu des plaintes d’hommes qui ont été licenciés, car ils ont osé prendre leur 10 malheureux jours de congé de paternité parce que c’était un signe qu’il allait s’intéresser à autre chose que leur carrière professionnelle. »

Terrifiant… Mais ce n’est pas tout : Selon la spécialiste, les hommes demandant à profiter d’un congé parental seraient également victimes de moqueries. « L’employé sait qu’il n’y aura pas de remplacement durant son absence, que le travail va s’accumuler et que les collègues vont rouspéter. Des blagues et des moqueries en disant que ce n’est pas aux hommes de faire cela. C’est tout le poids des stéréotypes sexués qui est bien lourd. » Il est bon de rappeler que nous sommes en 2013…

Papas présents, enfants sereins

Un bébé bien entouré et aimé dès son plus jeune âge a des chances de devenir un enfant heureux, ça semble évident. Mais il semblerait que la présence accrue du père dans les premiers temps de la vie ait un véritable impact sur le comportement de l’enfant en grandissant.

Une étude, conduite par le docteur Paul Ramchandani et publiée dans le Journal of Child Psychology and Psychiatry, démontre que les enfants dont les pères avaient été davantage présents dès l’âge de trois mois présentent par la suite moins de problèmes comportementaux. L’équipe de chercheurs s’est penchée sur la question en observant les familles : Ils ont suivi 192 familles britanniques pendant un an, pour faire le lien entre l’attention et les soins prodigués par les pères et le comportement des enfants.

« Nous avons découvert que les enfants avec qui les pères avaient davantage de contacts avaient par la suite moins de problèmes de comportement. A l’inverse, les troubles étaient plus nombreux lorsque les pères étaient plus distants, perdus dans leurs pensées ou avaient moins de contacts ».

Le comportement problématique des nourrissons a été classé en trois groupes par les chercheurs : oppositionnel, agressif et hyperactif. Cette étude a également révélé que l’influence du père était plus importante chez les petits garçons que chez les petites filles. Selon les chercheurs, « les garçons seraient plus susceptibles d’être influencés par leur père dès leur plus jeune âge », ajoute le Dr Ramchandani. Papas, à vos écharpes de portage !