La sexualité vient au bambin quasiment en naissant. Mais tenir le discours adéquat pour décrypter ce monde avec lui n’est pas évident. Au parent revient alors la responsabilité d’adapter ses mots à l’âge de l’ enfant et à ses interrogations. Et celle de trouver d’instinct le juste milieu entre le flou artistique ou le trop explicatif !
Balayons d’abord une idée reçue : non, la sexualité ne s’éveille pas à partir de 3 ans, quand l’enfant s’aperçoit de la différence entre filles et garçons.
Cette sexualité naît en fait beaucoup plus tôt. Dès les premiers mois, le tout-petit a des ressentis génitaux : c’est d’ailleurs sûrement pour cela qu’il fait pipi quand on lui retire sa couche ou que le bébé garçon a, dès ses premiers mois, des érections.
Un peu plus grand, à l’âge de la marche, il passera son temps à toucher son zizi. Exprimera également un grand intérêt pour la nudité de ses parents, en particulier pour les parties sexuelles et les fesses… Des sensations corporelles qui peuvent le troubler et à propos desquelles il est important de verbaliser pour les « démythifier »
Le rôle de la maman et du papa est alors de s’adapter à ce que l’enfant exprime. Pour parler de sexualité avec son enfant, Essayer de bien choisir les phrases et les images qui pourraient le mieux le renseigner sur le sujet. Mais le problème est que ce domaine reste tabou pour beaucoup d’entre nous.
D’après Pascale Poulain, psychologue clinicienne, c’est « tout simplement parce que parler de sexualité confronte à l’interdit de l’inceste. Le parent a l’impression de s’aventurer sur un terrain dangereux ». Mais cette mise en mots est pourtant essentielle. Grâce à elle, votre enfant va se construire sa propre vision de la sexualité, saine et dénuée d’angoisses.
A l’inverse, il ne faut pas aller au devant de ses questions. Verser dans une sémantique exagérément descriptive, qu’il n’est forcément capable d’assimiler. Ou se montrer trop souvent nu devant l’enfant.
« Le modèle parental peut inhibant, écrasant ou trop séducteur » commente Pascale Poulain. Il faut aussi veiller à poser certains limites, sachant qu’au départ, la jouissance sexuelle est un plaisir comme un autre ( manger, jouer) pour l’enfant… Comme celle de ne pas se masturber devant « en public ». « On lui dira « tu peux caresser ton sexe mais pas devant tout le monde » explique Pascale Poulain. Un interdit qui l’amènera, petit à petit, à acquérir de la pudeur, à assimiler la notion d’intimité.
Dossier réalisé avec le concours de Pascale Poulain, psychologue clinicienne et auteur de « La Sexualité, j’en parle avec mon enfant » aux Editions Nathan
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