Darwin a écrit : « Lorsqu’on lit les exemples touchants d’affection maternelle, rapportés si souvent au sujet des femmes de toutes les nations, et des femelles de tous les animaux, comment douter que le mobile de l’action ne soit le même dans les deux cas ? » Ce mobile, c’est l’instinct maternel. Il en concluait que l’affection maternelle faisait partie des instincts sociaux les plus puissants. Contre cette évidence de l’instinct maternel, Elisabeth Badinter avait écrit en 1980 un livre choc, L’Amour en plus (Flammarion).
Loin d’être une donnée naturelle, un instinct inscrit dans les gènes des femmes, l’amour maternel serait profondément modelé par le poids des cultures. Ce n’est qu’à la fin du XVIIIe siècle que le rôle de mère a été valorisé et que le regard sur l’enfance a changé. C’est alors que l’on a enfermé les femmes dans le rôle de mère nourricière exigeant un dévouement total à sa progéniture.
L’auteur Sarah Blaffer Hrdy s’attaque elle au « machisme » du darwinisme. Dans La femme qui n’évoluait jamais (publié en 1983 aux Etats-Unis), elle contestait vigoureusement la vision darwinienne selon laquelle la nature aurait assigné aux femmes les rôles de « machines à pondre », femmes soumises et mères dévouées. Pour l’auteur, il ne fait aucun doute qu’il existe des mécanismes biologiques qui attachent la mère à son petit. Mais ces mécanismes ne sont pas des pulsions aussi implacables que le besoin de manger ou de dormir. Pour passer de la prédisposition à l’amour maternel effectif, il y a une cascade de logiques qui s’enchaînent.
L’approche scientifique de l’instinct maternel se concentre principalement sur l’allaitement. Il produirait une hormone, l’ocytocine. Les premiers effets reconnus de l’ocytocine ont été sa faculté d’accélérer l’accouchement chez les mammifères. L’ocytocine provoque en effet la contraction des muscles lisses de l’utérus et accélère le travail. Cette hormone permet aussi à l’utérus de se rétracter après l’expulsion, pour qu’il retrouve sa position initiale. L’ocytocine naturelle produite dans le circuit neuronal joue un rôle essentiel dans la relation entre la mère et son nouveau-né. L’ocytocine possède aussi une action importante sur les mécanismes psychiques liés à la confiance, au calme et prend donc une place importante dans l’attachement d’une mère à son enfant.
A lire sur le sujet : L’Amour en plus, d’Elisabeth Badinter, édition Le Livre de Poche, 2001
Les instincts maternels, de Sarah Blaffer Hrdy, édition Payot, 2004
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