Une recherche publiée dans l’American Sociological Association’s Journal of Health and Social Behavior montre que les parents vivent davantage de dépression que les adultes qui n’ont pas d’enfants. Cela reste vrai une fois que les enfants sont adultes et ont quitté la maison. Les chercheurs font l’hypothèse que les parents continuent de se sentir concernés par la vie de leurs enfants et de s’en faire pour eux. Les parents ont plus de soucis que les gens sans enfants et ceux-ci ne diminuent pas avec le temps croient les chercheurs.
Ces résultats sont significatifs considèrent les chercheurs car les autres rôles majeurs de la vie adulte, comme être marié et avoir un emploi, sont associés à un meilleur bien-être émotionnel. ??Les résultats montrent aussi que certains types de parents ont davantage de symptômes de dépression, ce sont les parents d’enfants adultes, que ces derniers vivent à la maison ou non, et les parents qui n’ont pas la garde de leurs enfants. Ce sont donc les parents qui vivent avec leurs enfants mineurs qui vivent le moins de dépression. Les résultats ne montrent pas de différence entre les hommes et les femmes. Ces résultats sont inconsistants avec ceux d’études antécédentes qui montrent que le fait d’être parent a plus de conséquence sur le bien-être émotionnel des femmes. ??Les chercheurs croient que cette étude présente une vision réaliste des difficultés associées au fait d’être parent dans notre société où les parents sont plutôt isolés. Ils encouragent ces derniers à rechercher davantage de support social.
Une telle transmission a déjà fait l’objet de nombreuses études, mais cette « hérédité », si elle était confirmée, permettrait de mieux traiter les adultes et surtout de repérer les enfants à risques.
En mai 2000, les résultats des travaux du département de psychiatrie de l’université de Columbia notaient que les cas de dépression chez des adolescents et des jeunes enfants étaient plus fréquents lorsque les parents étaient eux-mêmes dépressifs. Mais seule la survenue de ces troubles, dès le très jeune âge, semblait associée à la réapparition ou la continuité de la maladie à l’âge adulte.
Mais toutes, ou seulement certaines maladies psychologiques, sont-elles transmissibles ? Cette question a motivé les travaux de nombreux pédopsychiatres. Dès 1991, l’équipe de Joseph Biederman émettait l’hypothèse selon laquelle les crises de panique et l’agoraphobie (peur des espaces vides et étendus ou au contraire de la foule) se retrouvaient plus facilement dans une même famille que la survenue de dépression.
La dépression du post-partum qui touche environ une jeune maman sur dix est encore mal décelée. Seulement 30 % de jeunes mamans, en effet, connaissent et vont consulter pour elles-même vers le 4ème mois de grossesse pour un entretien non médical. La dépression post-partum apparait le plus souvent après la naissance de l’enfant ou même bien plus tard, jusqu’à 1 an après l’accouchement. Raccourcissement du séjour à l’hôpital, retour au domicile, modification du corps, obligations et responsabilités, environnement affectif… autant de raisons qui peuvent être à l’origine de la dépression post-partum chez la maman. Une maladie psychologique difficile à traiter car difficile à détecter. En effet, rares sont les mamans qui après l’arrivée de bébé osent avouer qu’elles sont malheureuses. Et pourtant, 10% d’entre elles sont concernées.
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