«Je veux prendre mes responsabilités», a déclaré hier Xavier Darcos lors de l’université d’été de la CFCT. Le ministre du Travail reçoit aujourd’hui les représentants des principaux syndicats ainsi que l’UNAF (Union des associations familiales) pour discuter du droit à la retraite des mères de famille. Actuellement, le calcul de la retraite attribue aux femmes une compensation allant jusqu’à deux ans de majoration par enfant élevé.
Une situation remise en cause en février dernier par la cour de Cassation : au nom de l’égalité entre les sexes, les pères de famille ont saisi la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations) et obtenu gain de cause, soit la possibilité d’un père de bénéficier des mêmes avantages, ouvrant ainsi le risque d’innombrables procès pour la sécurité sociale. «La situation actuelle n’est pas tenable», a indiqué le ministre, souhaitant avant tout préserver les droits spécifiques aux mères. «Les femmes s’impliquent d’avantage que les hommes dans l’éducation de leurs enfants».
Afin de palier cette approximation juridique, plusieurs pistes sont envisagées. D’une part, considérer que la majoration des mères est liée à la période d’accouchement et de congé maternité. Une des deux années de majoration resterait ainsi exclusivement bénéficiaire à la mère, la seconde pouvant être répartie entre les deux parents. Une solution de partage qui ne convient pas à la CGT, qui souhaite voir le droit élargi aux deux sexes : «Il ne faut pas que ce soit un prétexte pour raboter les droits des assurés sociaux ! ».
La majoration du droit à la retraite des mères a été mise en place dans les années 70 afin de réduire l’écart de niveau entre les retraites des hommes et des femmes. La mesure prenait en compte l’interruption de carrière des femmes liée à l’éducation d’un enfant. Une donnée sociale remise en cause aujourd’hui. Pour Michaël Bosser, militant CFTC dans les Vosges, «la société a changé, avant c’était normal car les mères étaient au foyer. Maintenant, les pères qui ont la garde complète ou partagée devraient bénéficier de ce droit, au cas par cas». Economiquement, les choses n’ont en tout cas toujours pas évolué : selon la CNAV (Caisse nationale d’assurance vieillesse), les retraites des femmes représentent en moyenne 77 % de celles des hommes, et seulement 64 % sans compensation.
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