Neuf Français sur dix préoccupés par la situation des enfants en France

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L’Unicef vient de rendre publique son étude, réalisée par TNS Sofres, sur l’opinion des Français à l’égard de la situation des enfants et adolescents en France.

A quelques semaines du premier tour de l’élection présidentielles, la cause des enfants ne fait toujours pas partie du débat. Si les conditions de vie des enfants en France est incomparable à celles des enfants des pays défavorisés dans lesquels a l’habitude d’œuvrer l’association Unicef, elles n’en demeurent pas moins préoccupantes.

Deux millions d’enfants vivent sous le seuil de pauvreté. 600 000 sont mal logés. Un jeune sur cinq sort chaque année du système scolaire sans diplôme. « Avec un taux de suicide record chez les mineurs », ajoute Jacques Hintzy, président d’Unicef France, « Notre jeunesse est l’une des plus pessimistes ». A travers les dix propositions contenues dans son manifeste, l’Unicef compte bien interpeller les présidentiables sur la priorité d’une politique ambitieuse spécifiquement pensée pour les mineurs. « Nous voulons nous assurer que les enfants et les adolescents soient écoutés dans cette campagne. »

Un constat unanime

Pour réaliser cette enquête, un panel d’adultes a été interrogé, mais aussi un panel d’adolescents de 15 à 17 ans. Car même s’ils ne peuvent pas voter, ils sont les premiers concernés. Premier constat : neuf français sur dix considèrent comme préoccupante la situation des enfants et des ados en France. L’appréciation est encore plus sévère pour les adultes, plus encore pour ceux qui ont des enfants scolarisés. 38% des adultes la considèrent même comme « très préoccupante ». Chez les adolescents, c’est la filière d’enseignement qui change la donne : Alors que 15% des jeunes en filière générale considèrent cette situation comme préoccupante, ils sont 27% dans les filières technologiques.

Retrouver confiance en l’avenir

En conséquence, les adolescents sont loin d’être confiants en l’avenir. 52% d’entre eux affirment ne pas être confiants quand ils pensent à leur futur proche (études) ou plus long terme (métier). De plus, ils sont 56% à estimer que le regard des médias sur les jeunes est négatif, alors que seulement 11% estiment qu’il est positif. Pour Léa Vallas, référente étudiante de l’Unicef, c’est un réel problème. « Nous sommes souvent stigmatisés, on a tendance à parler des jeunes que lorsque quelque chose ne va pas », note-t-elle. « En pratique, il y a beaucoup de jeunes, lycéens ou étudiants, qui prennent des initiatives qui font bouger les choses. Nous voulons être entendus au même titre que les adultes ! »

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2012, l’année du ministère de l’enfance ?

Un ministère dédié à la cause des enfants et des adolescents, c’est l’une des propositions faites par l’Unicef. Et au vu de l’étude, il s’agit d’une priorité pour près du tiers des adultes et des jeunes interrogés. Et pour 79% des adultes et 89% des ados, c’est un projet jugé au moins « utile ». A quand un ministère des mineurs ? En Grande-Bretagne, c’est déjà le cas. Mais aussi en Australie, en Irlande, en Norvège, où il est rattaché au ministère de la famille. En tous cas, 48% des adultes affirment que la place faite aux enjeux de l’enfance et de l’adolescence par les candidats orientera leur choix face aux urnes.

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