Tous les ans, à l’occasion de la journée de la femme, le ministère de l’Education nationale actualise son étude comparative sur l’éducation des petites filles et des petits garçons. On le sait : les filles réussissent mieux scolairement que les garçons, elles sont plus diplômées, mais ne font pas les mêmes choix d’orientation… Quoi de neuf cette année ?
Orientation : la tendance se confirme
On aura beau dire que l’idée de métiers masculins et féminins est dépassée, dans les faits, les enfants ont encore du mal à actualiser leurs préférences. On trouve toujours « peu de filles en classes préparatoires scientifiques » et « peu de garçons en classes préparatoires littéraires », confirme le document.
« Filles et garçons continuent à se conformer à ce qui est reconnu comme leur domaine respectif de compétence dans les schémas socioprofessionnels. » La persistance des choix sexués est autant le fait des garçons que des filles : ils anticipent leur rôle en fonction des représentations stéréotypées.
On remarque par exemple que quand ils se jugent très bons en mathématiques, 8 garçons sur 10 vont en filière scientifique ; alors que les filles sont seulement 6 sur 10.
En marche pour l’égalité filles/garçons à l’école ?
Une convention interministérielle pour l’égalité entre les filles et les garçons a été mise en place en 2006, supposée associer les efforts de 8 ministères. Son plan d’action ? Améliorer l’orientation scolaire et professionnelle des filles et des garçons ; assurer une éducation de l’égalité entre les sexes ; intégrer l’égalité entre les sexes dans les pratiques pédagogiques au sein du système éducatif.
Sur le papier, tout y est. Il est même prévu de mettre en place des actions de prévention des violences sexistes. En pratique malheureusement, on en entend à peine parler.
Cette convention a été signée jusqu’à 2011. A la fin de l’année, on efface tout et on recommence ?