Dix conseils d’experts pour qu’ils grandissent dans les meilleures conditions possibles. Avec Claude Guyou, pédiatre et Alexandrine Saint-Cast, psychomotricienne, Association pour la Recherche et le Développement Psychomoteur (ARDP)- Fédération Française des Psychomotriciens (FFP).
Grand chamboulement dans la vie des plus petits : l’entrée à l’école maternelle. Il est donc important que les enfants se réveillent sereins et reposés avant d’affronter la longue journée qui les attend. Pour bien faire, de 3 à 5 ans, ils devraient dormir entre dix et douze heures et se coucher avant 20 heures. Mais rares sont les parents qui respectent ces horaires.
Chaque année, les enfants entre 3 et 10 ans perdent dix minutes de sommeil par nuit (Institut National du Sommeil et de la Vigilance/MGEN 2011). Et la petite sieste si réparatrice en début d’après-midi pour les 3,6 ans, n’offre pas toujours de bonnes conditions et s’arrête souvent en moyenne section.
Certains bouts de chou connaissent aussi une peur irrationnelle de se blottir sous la couette, comme une forme d’angoisse du noir, ou la crainte de quitter ce monde en éveil où il reste tellement de choses à vivre. A cet âge également apparaissent les terreurs nocturnes et les cauchemars.
Afin de leur assurer une nuit réparatrice, il est conseillé de respecter un moment de calme et d’apaisement avant l’extinction des feux. Une petite histoire racontée, un livre, rien de tel pour les mettre en condition. Exit, la télévision, l’ordinateur ou la console de jeux, sinon, ils seront énervés et auront du mal à sombrer dans les bras de Morphée.
Et pour mettre toutes les chances de leur côté, vérifier la température de la chambre (18/19°) et veiller à ce qu’elle soit au calme et dans la pénombre.
Puis, comme le sommeil ne se rattrape jamais, inutile de décaler l’heure du coucher les veilles de jours fériés. Une bonne qualité de repos passe forcément par une régularité dans le temps.
Il est nécessaire de mettre en place des repas à heures fixes, car cela permet d’assurer l’équilibre énergétique tout au long de la journée. De plus, ce rythme régulier éduque son organisme et les mécanismes de la faim et de la satiété se mettent en place naturellement.
Il est fortement recommandé de respecter quatre vrais repas quotidien : le petit-déjeuner, le déjeuner, le goûter et le dîner. Chacun représentant un quart des apports caloriques nécessaires. Tout repas doit être pris assis à table, de préférence en famille et sans télévision. Pourtant, selon une enquête Flunch-Opinion Way réalisée en mars 2012, 40% des Français avouent la regarder souvent en mangeant. Une réalité peu engageante, si l’on veut que ces moments soient empreints de convivialité, d’échange et de plaisir.
L’éducation nutritionnelle commence tôt. Cet apprentissage doit se faire sans dramatisation ni moralisme, pour éviter que l’enfant ne considère l’alimentation comme une source de conflits ou de tensions qui sont parfois à l’origine de troubles du comportement alimentaire.
De nos jours, les enfants ont une alimentation trop lactée, trop riche en féculents, où les légumes et les fruits avec leurs vitamines et leurs fibres font souvent défaut. Une étude américaine parue dans la revue Child development en 2011, démontre que l’obésité infantile qui sévit dans le pays est liée au fait que les mères actives ont moins de temps pour faire les courses et cuisiner de façon équilibrée.
Petit rappel, entre 3 et 6 ans, les repas doivent être composés :
Au petit-déjeuner, d’un jus de fruit frais, de féculents comme du pain ou des céréales et d’un laitage.
Au déjeuner : d’un féculent, de légumes verts à volonté, de 50 g de protéines, d’un laitage et un fruit.
Au goûter : d’un fruit, d’un verre de lait, d’¼ de baguette avec beurre, confiture ou pâte à tartiner.
Au dîner : même programme que le déjeuner, mais sans les protéines.
Quant aux boissons à table, l’eau est de loin la meilleure. Sodas et breuvages même light sont à éviter.
Le goût pour le mouvement et l’activité est très marqué à cet âge. L’enfant a besoin de courir, de sauter, de bouger, de grimper, de se dépenser. On monte les escaliers à pied, on oublie la poussette afin de privilégier la marche et on ne prend pas sa voiture pour de petites distances. La soif d’apprendre et l’aptitude à imiter permettent de le pousser, sans forcer, vers l’apprentissage de mouvements très divers qui sollicitent tout le corps. Selon une étude réalisée dans le nord de la France, 10% seulement des enfants ont une activité physique suffisante et 25% sont en surpoids (Guinhouya, octobre 2010).
Entre 3 et 5 ans, pour leur garantir un développement musculaire harmonieux, la piscine, des séances de mini gym en groupe, des jeux de ballons, des parcours de santé dans les parcs, des promenades sont idéales. Ces activités favorisent la concentration et l’attention, calment et apaisent tout en faisant travailler la charpente musculaire globale en douceur.
Dès 5, 6 ans, les sports collectifs, comme le mini foot, ou individuels comme le mini tennis, qui restent avant tout des initiations, peuvent être commencés. Mais quelle que soit la discipline, elle doit rester adaptée aux capacités en cours de développement chez l’enfant et chaque sport doit être abordé sous forme d’activité ludique, sans surcharger les journées. Les petits écoliers ont aussi besoin de souffler.
Ce n’est que vers 10, 12 ans, qu’un enfant choisit le sport qu’il souhaite pratiquer.
Entre 3 ans et 4 ans, un bilan de santé est automatiquement réalisé à l’école par la PMI. Tous les vaccins ont été faits, et seul un rappel DT Polio est à prévoir dans l’année des 6 ans.
Il est bon, annuellement, de programmer une visite chez le pédiatre. Prise de tension, croissance, poids, yeux, oreilles, dents, sommeil, alimentation, développement psychique, ce dernier effectue un vrai examen clinique et vérifie que tout va bien.
Les bonnes habitudes se prennent tôt. A trois ans, un enfant doit ainsi savoir se brosser les dents tout seul, après chaque repas, quand c’est possible. Afin de respecter le temps de brossage de trois minutes, utiliser un sablier. C’est ludique et efficace. Choisir un dentifrice dont la teneur en fluor est adaptée à l’âge du bambin. On n’y pense jamais, mais quand ils viennent de manger un bonbon, il est plus prudent de se rincer la bouche, afin de prévenir les caries.
Et puis c’est le bon moment de l’habituer progressivement à se passer de sa tétine, qui risque de déformer son palais et son implantation dentaire.
Il est conseillé d’emmener son enfant chez le dentiste deux fois par an pour des visites de contrôle dès 3 ans. Le carnet de santé prévoit deux examens bucco-dentaires obligatoires, à 6 et 12 ans. Mais en cas d’urgence (inflammation des gencives, douleur, dent cassée, etc.), il faut aussitôt consulter.
La première règle, se laver les mains avec de l’eau et du savon, dès le retour à la maison, après être allé aux toilettes et avant chaque repas. Les solutés hydro alcooliques s’utilisent uniquement à l’extérieur. Car ils ne lavent pas, mais désinfectent seulement. A quoi cela sert-il alors d’enlever les microbes, si les mains sont toujours sales?
Une deuxième règle primordiale : ne pas se retenir quand une envie pressante se fait sentir à l’extérieur. Seulement, les toilettes sont souvent sales et il manque régulièrement du papier. Adopter un réflexe simple : des lingettes désinfectantes dans une poche, et un paquet de mouchoirs en papier dans l’autre. Un bon moyen de prévenir les infections urinaires et la constipation.
À consommer avec modération pour ne pas devenir complètement dépendant, au détriment des autres activités qui sollicitent l’imaginaire et la créativité. Et pourtant, les enfants de 4 à 14 ans sont rivés en moyenne 2 heures 20 par jour devant le poste de télévision (Mediametrie mars 2012). C’est sans compter tous les autres écrans qui les captivent. Et ne pas passer des heures devant le petit écran ou sur l’ordinateur est une bonne habitude qui se prend le plus tôt possible.
En général, un principe s’impose : ni téléviseur, ni ordinateur dans la chambre, histoire de ne pas tenter le diable. Le rôle des parents est de fixer des limites avec des temps impartis ou des séances de dessins animés mais en famille, afin de partager ces moments de plaisir et de détente.
• A la maison
Entre 3 et 4 ans, c’est l’âge de tous les dangers. Ils partent à la découverte de ce monde familier qui les entoure, incapables d’en mesurer les risques. Alors, la maison s’équipe et quelques précautions doivent être prises. Cache-prises, barrières de sécurité pour bloquer l’accès aux escaliers ou aux pièces dangereuses, protections four et plaque de cuisson s’imposent. L’enfant est également attiré par les emballages colorés. Afin d’éviter les intoxications, tous les produits d’entretien et de jardinage doivent être rangés hors de sa portée (pas sous le lavabo) ou sous clés. Préférer les flacons munis de bouchons de sécurité.
Prudence aussi dans la salle de bain avec les produits cosmétiques qui sentent si bon et qui contiennent de l’alcool. Quand l’heure du bain est arrivée, ne jamais laisser un enfant seul, même dans quelques centimètres d’eau. Le risque de noyade est majeur.
• A l’extérieur
Le port du casque est obligatoire pour le vélo, la trottinette et les patins à roulettes.
Vigilance accrue dans les jardins quand il y a un point d’eau. Mare, petite piscine, peu profondes représentent un réel danger.
Dans la rue, l’éducation à la sécurité routière commence dès les premiers pas. Dès 3 ans, lui tenir toujours la main, le faire marcher sur le trottoir contre le mur et lui expliquer comment traverser sur les passages piétons seulement quand le petit bonhomme est vert. A 6, 7 ans, s’il manifeste déjà des envies d’indépendance, rester ferme. Il ne peut pas encore se déplacer seul et doit toujours tenir la main d’un adulte pour traverser et rester côté maisons sur les trottoirs. Mais il va falloir s’armer de patience et de pédagogie, car un enfant est capable d’appréhender et d’anticiper les dangers de la rue seulement à 11, 12 ans…
• En voiture
Le constat est alarmant. Deux enfants sur trois sont toujours mal ou pas attachés en voiture et 40% des accidents graves se produisent à proximité du domicile (Prévention routière/Bébé Confort avril 2012). Parents, il va falloir revoir la copie !
Choisir toujours un siège auto parfaitement adapté au poids de l’enfant et portant impérativement la mention ECE R44/04 (conforme aux normes de sécurité) : groupe 0+/1 de 9 à 18 kg (6 mois à 4 ans environ), groupe 1 de 9 à 18 kg (9 mois à 4 ans environ), groupe 2/3 de 15 à 36 kg de 3 à 10 ans environ, groupe 1/2/3 de 9 à 36 kg (9 mois à 10 ans).
Lire attentivement la notice constructeur et suivre les instructions à la lettre pour installer le siège auto.
Ne jamais supprimer le rehausseur avant que l’enfant ait 10 ans et mesure plus d’1m 35.
Quelle que soit la durée du trajet, un enfant doit toujours être attaché à l’arrière du véhicule.
L'adolescence est une période charnière où les jeunes affrontent de nombreuses exigences scolaires tout en…
La garde d’enfant à domicile est une solution prisée par de nombreux parents qui cherchent…
Dans un monde en constante évolution, préserver des moments précieux avec vos proches est plus…
La tour Montessori est un outil pédagogique de plus en plus prisé par les parents…
Être parent pour la première fois peut être une expérience à la fois merveilleuse et…
Du 30 Juin au 20 Juillet 2015, les hypermarchés et supermarchés Carrefour lancent l’opération «…
Le site utilise des cookies.