Deux cas de poliomyélite ont été confirmés en Ukraine par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Il s’agit de deux enfants âgés de quatre ans et dix mois atteints de paralysie caractéristique respectivement depuis le 30 juin et le 7 juillet 2015. Ces cas sont les premiers depuis 2010 en Europe.
Les enfants âgés de quatre ans et dix mois sont originaires de la région de Transcarpatie en Ukraine, région frontalière de la Pologne, la Hongrie, la Slovaquie et la Roumanie. Malgré la proximité de ces autres pays, l’OMS rassure en confirmant que le risque de contamination internationale est faible.
Ces deux cas de poliomyélite sont les premiers depuis 2010 sur le continent européen. A l’époque 14 cas de la maladie avaient été recensés en Russie, ils étaient les conséquences d’une épidémie au Tadjikistan, ancienne république soviétique d’Asie centrale, mais aussi de l’Afghanistan où la poliomyélite est toujours présente.
L’importance de la vaccination
Selon l’OMS, seulement la moitié des enfants Ukrainiens ont été vaccinés en 2014 faute de moyens. Le vice-ministre de la Santé ukrainien Igor Pereguinets a reconnu « le manque chronique de financements » pour la recherche sur les vaccins, ainsi que les campagnes anti-vaccination menées en Ukraine depuis 2008, dans un entretien avec l’AFP.
Depuis les années 60, le programme mondial de vaccination chapeauté par l’OMS a permis d’éradiquer la maladie à 99%. Cependant le défaut de vaccination dans certaines régions du monde fait peser la menace d’une réapparition, ce qui aurait des conséquences désastreuses sur les populations.
En effet, la poliomyélite touche les enfants de moins de cinq ans et entraine une paralysie irréversible dans un cas sur 200. Entre 5 et 10% des malades paralysés décèdent lorsque leurs muscles respiratoires cessent de fonctionner. Il n’existe pas de traitement curatif pour cette infection, il est donc primordial d’administrer aux enfants le vaccin préventif qui, en plusieurs injections, les protège a vie de la contamination.
En France, le vaccin est obligatoire sous sa forme combinée avec un anti diphtérie et tétanos, ainsi que ses rappels jusqu’à 13 ans.
