Souvent confondue avec la crise d’adolescence, une passade voir un caprice, la dépression de l’enfant est à traîter, au même titre que celle de l’adulte, avec beaucoup d’attention.
Mal vue chez l’adulte, la dépression de l’enfant et de l’adolescent est encore un sujet tabou. Malgré des symptômes incontestables, elle passe souvent pour une passade ou un caprice. Les adolescents sont les plus fortement touchés (5 fois plus que les plus jeunes). Une maladie qui peut entraîner le pire : le suicide est aujourd’hui la seconde cause de décès chez les 5-25 ans. Difficile pour les parents, dépassés, de faire la différence entre pathologie réelle et simple « crise d’ado ».
Comme chez l’adulte, la dépression de l’enfant doit être considérée comme une maladie avec ses symptômes, mais aussi ses remèdes.
Inutile de s’inquiéter dès que Jocelyn fait un caprice. La dépression se caractérise par une accumulation de symptômes, répétés sur une longue période (au moins un mois). Les signes peuvent être physiques ou psychiques.
La dépression commence par une période de déprime qui peut être dû à une perte de confiance en soi, un écheec scolaire ou sentimentale, le décès d’un proche… Elle se caractèrise d’une manière générale par un manque d’envie et de dynamisme. Dans un premier temps, on constate des troubles du sommeil : insomnies ou à l’inverse, difficultés à se réveiller, cauchemars répétés, frayeurs nocturnes… On note aussi un manque d’appétit, même pour les plats qu’il sadorent habituellement. Attention, s’il refuse systématiquement de manger des brocolis, ce n’est pas une dépression : le forcer à en manger pourrait par contre en provoquer une.
Comment discerner la dépression de l’enfant au milieu des innombrables « je veux pas », « j’ai pas envie », « ça me saoule » ? Là est toute la difficulté. Chez les jeunes enfants, la parole n’est pas toujours le meilleur moyen de communiquer. Le manque d’envie entraîne un abandon de toutes les activités habituelles, même celles qu’il appréciait avant : il refuse de voir ses copains, d’aller au cinéma…
Attention à ne pas confondre une perte d’envie avec un simple sentiment de lassitude : après dix ans, on peut en avoir marre de monter un poney ! Si votre enfant n’aime pas sortir jouer au foot et préfère jouer aux jeux-vidéos en ligne, il n’est pas forcément dépressif non plus.
Face à la dépression d’un enfant, les solutions sont en partie les même que chez l’adulte.
Tout d’abord, l’emploi de médicaments antidépresseurs est proscrit pour les jeunes. Ils sont d’une part gênant pour le développement physique de l’enfant, et provoquent d’autre part une forte dépendance : déjà difficile à surmonter pour les adultes, mieux vaut éviter d’y confronter les enfants. Ils peuvent, en ultime recours, se révéler utile pour les adolescents.
La première chose à faire est de bien entourer son enfant. Des études montrent que les risques pour l’enfant d’être victime de dépression sont nettement plus élevés lorsque ses parents le sont aussi. Si la situation continue, un suivi psychologique est l’unique solution. La famille rencontre un pédopsychiatre afin de déterminer le besoin ou non d’une psychothérapie.
Commencer un traitement n’implique pas forcément de le poursuivre sur le très long terme. Au contraire, des études montrent que les enfants victimes de dépression ont moins tendance à retomber dans des moments de déprime passé à l’âge adulte.
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