Les difficultés de langage touchent de nombreux enfants. La rencontre d’un orthophoniste est la meilleure solution pour répondre à l’inquiétude des parents, en diagnostiquant les troubles ou en rassurant.
Les premiers mots sont les plus difficiles. Cheveu sur la langue, problème de prononciation, les parents s’inquiètent, souvent à tort. Le bilan orthophonique est là pour répondre à ces angoisses.
Le bilan orthophonique est un outil permettant de diagnostiquer des éventuels problèmes ou de rassurer les parents. Il n’engage pas forcément sur un suivi thérapeutique.
Le bilan s’effectue sur demande du médecin généraliste, qui transmet le dossier à l’orthophoniste. Cette demande s’effectue lorsque le médecin constate un problème dans l’apprentissage du langage ou la façon de s’exprimer de l’enfant, lorsque le trouble est jugé inquiétant ou récurrent. Les parents peuvent eux aussi demander ce bilan, mais doivent obligatoirement passer par le généraliste.
Le bilan orthophonique n’est pas destiné qu’aux enfants. Néanmoins, les résultats étant très bons lorsque les problèmes sont rapidement traités, mieux vaut consulter dès que les troubles deviennent problématiques. De fait, les enfants (à partir de trois ans) sont les principaux patients des orthophonistes.
Dans certains cas (enfants atteints d’handicaps mentaux lourds, type trisomie), le bilan est pratiquement automatique. Le bilan orthophonique est pris en charge à 60 % par la Sécurité Sociale, et à 100 % en cas de troubles particuliers.
Le bilan se fait chez l’orthophoniste et se déroule en trois phases.
Tout commence par un entretien entre le médecin, l’enfant et sa famille. L’orthophoniste essaie de cerner les craintes et les attentes des parents, et recueille un maximum d’informations : pour cela, il retrace tout le parcours de l’enfant, de la grossesse jusqu’au moment du bilan. Prévoyez de venir avec le carnet de santé de l’enfant, un bilan est un acte thérapeutique dans lequel le moindre incident peut être pris en compte.
Le bilan en lui-même se fait de préférence sans les proches du patient. Si l’enfant est trop jeune ou ne peut s’exprimer seul, ses parents peuvent évidemment rester avec lui. Au cours du bilan, l’orthophoniste discute avec l’enfant, lui fait faire des tests de prononciations et quelques jeux. Cette séance dure en général d’une à deux heures, mais peut se prolonger. Dans ce cas le bilan s’effectue sur plusieurs rendez-vous.
Dans un troisième temps, l’orthophoniste rédige sa conclusion et la transmet aux parents ainsi qu’au médecin généraliste. Le bilan n’entraîne pas forcément de suivi psychologique : l’orthophoniste peut simplement conseiller l’entourage sur le meilleur moyen d’aider leur enfant, de l’accompagner à surmonter son problème.
Dans le cas où un suivi thérapeutique est prescrit, le médecin peut décider de ne pas tenir compte de l’avis de l’orthophoniste ou choisir de repousser le début du traitement. Lorsqu’il s’agit de problèmes plus lourds, l’orthophoniste prend lui-même en charge le dossier et gère le reste de la procédure sans en référer au médecin généraliste.
La plupart des suivis thérapeutiques sont constitués de 30 à 50 séances d’orthophonie, qui peuvent être renouvelées par tranche de 20 en fonction des progrès de l’enfant. Les soins sont intégralement pris en charge dans les Centres Médicaux-Psychologiques. S’il n’est pas un acte anodin, le bilan orthophonique ne doit pas non plus effrayer : il permet de rassurer ou, en cas de réel problème de corriger des troubles débutants de façon efficace et rapide.
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