Boulimie et anorexie sont des troubles du comportement alimentaire qui touchent majoritairement les filles, à l’âge de l’adolescence…
Pour chacun de nous, le comportement alimentaire est déterminé à la fois par un ensemble de mécanismes instinctifs et par un certain nombre d’habitudes acquises depuis l’enfance. La quête du plaisir gustatif joue également un rôle fondamental. Entre plaisir, instinct et habitudes, la plupart des individus parviennent à composer un régime alimentaire suffisamment équilibré pour permettre à leur corps de fonctionner sans heurts. Mais il arrive que, sous le poids de facteurs à la fois psychologique et physique, la machine s’enraye…
Phénomène plus élaboré qu’il n’y paraît, l’appétit préside à l’alimentation des organismes les plus évolués dont il permet de réguler précisément les apports énergétiques. Au cœur de ce processus, le mécanisme que l’on appelle « faim- satiété » conditionne le rythme des repas et la prise plus ou moins importante d’aliments, selon les modulations du taux de glycémie dans le sang.
À ces mécanismes purement physiologiques s’ajoutent certaines habitudes sociales – nombre et heures des repas, élaboration des menus… – ainsi que l’incontournable facteur « plaisir ». Cette mécanique bien huilée ne serait pourtant pas humaine s’il ne nous arrivait pas de temps à autre de commettre, au gré des contingences, quelques excès de table ou privations de circonstance. Mais quand ces petits écarts tournent au dérèglement permanent, quand on ne se sent jamais rassasié ou qu’au contraire, la faim ne se fait plus ressentir, la pathologie s’installe…
L’anorexie n’est pas une perte de l’appétit à proprement parler, mais correspond plutôt à un refus délibéré et souvent inavoué de s’alimenter. L’inappétence ne survient que dans un second temps et se manifeste comme la conséquence de cette restriction. Très grave, l’anorexie présente un taux de mortalité s’élevant à 5 % pour l’anorexie restrictive et à 10 % pour l’anorexie de type boulimique. Dans 44 % des cas, on constate toutefois une bonne récupération sur quatre ans.
• Qui touche-t-elle ? Elle touche essentiellement les filles (six filles pour un garçon) âgées de 12 à 20 ans, avec deux pics survenant vers 12-14 ans et 18-20 ans. Une jeune fille sur deux cents souffrirait aujourd’hui d’anorexie.
• Comment se manifeste-t-elle ? Trois principaux signes cliniques identifient ce trouble : la restriction alimentaire, la perte de poids et la perturbation du cycle menstruel. On distingue ensuite l’anorexie de type restrictif et « l’anorexie-boulimie » accompagnée de crises de gavage et de recours aux vomissements forcés, voire aux purgatifs.
• Le traitement. La prise en charge médicale est nécessaire et impose parfois une séparation d’avec l’environnement familial. Ce traitement intervient à la fois sur les plans nutritionnel et psychologique. • Des signes qui ne trompent pas : peur extrême de grossir, déni des troubles, hyperactivité physique, dissimulation, dépression…
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