Pas encore complètement élucidé, le somnambulisme est un trouble du sommeil inquiétant pour beaucoup de parents, souvent à tort.
Le somnambulisme: un trouble du sommeil mystérieux
Bien que plus impressionnant, car en partie mystérieux, le somnambulisme est un trouble du sommeil comme un autre. Il se déclenche en général entre une et trois heures après l’endormissement, c’est-à-dire lors d’une phase de sommeil profond.
Les crises seraient le résultat d’une mauvaise transition entre deux phases de sommeil profond : le sujet entrerait alors dans une période de semi-réveil, son esprit étant encore endormi tandis que son corps est lui réveillé, déclenchant ainsi les fonctions motrices.
Enfant somnambule: les raisons de la crise
Les crises de somnambulismes peuvent durer de quelques minutes à une demi-heure, voir une heure complète.
Si vous découvrez que votre enfant est somnambule, pas de quoi s’inquiéter : les crises de somnambulisme sont très fréquentes chez les enfants. Entre 5 et 12 ans, 30 % des enfants font au moins une crise de somnambulisme. Le phénomène touche plus les garçons que les filles, sans que cela soit expliqué d’aucune manière.
Ces crises peuvent être déclenchées par plusieurs facteurs : elles sont en général le résultat d’un état de stress, dû à des tensions familiales ou à des problèmes scolaires, ou d’un bouleversement temporaire, tel un changement de lieu. Elles peuvent également être le fait d’un manque de sommeil important ou d’un problème respiratoire.
Le somnambulisme serait de plus un phénomène héréditaire : dans 70 % des cas, les parents des petits somnambules ont eux-mêmes fait des crises plus jeunes.
La folle nuit du somnambule
Le somnambule se déplace de façon aléatoire, les yeux ouverts, et peut exécuter quelques actions simples : prendre un verre, ouvrir une porte,… Il peut même répondre à des questions, par oui ou non. Contrairement à la légende, même si sa démarche peut être hésitante, il ne se déplace pas les bras tendus en avant (seuls les fantômes font ça)…
Il arrive également quelques cas, plus rare, dit de terreur nocturne : assis sur son lit, l’enfant hurle, fait de grands gestes et tient des propos incohérents, se débat lorsque ses parents tentent de le rassurer,… Bien que particulièrement impressionnant, ce type de somnambulisme n’est pas plus dangereux pour l’enfant, qui n’en garde pas de souvenirs traumatisants. Si les crises se répètent de façon trop fréquente, un docteur ou un psychologue peuvent néanmoins être consultés.
Retour au lit
On ne peut rien faire pour empêcher les crises de somnambulisme. Si elles ne sont finalement pas graves, elles peuvent tout de même être dangereuses. L’enfant ne se contrôlant pas, mieux vaut aménager son espace : ranger tous les jouets et objets avec lesquels il pourrait se blesser, bloquer les accès aux escaliers, et les fenêtres, si possible.
Hormis en cas de danger, n’essayez pas de le réveiller. Il serait dans un premier temps totalement perdu, et pourrait ensuite se montrer agressif. Bien que docile, il arrive à environ un tiers des somnambules, soudain déboussolés, de se comporter de façon agressive, voir de proférer des insultes.
Mémoire de somnambule?
Le mieux à faire est de lui parler calmement et de le prendre par la main pour le raccompagner dans sa chambre, afin qu’il se recouche. Veillez bien à ce que l’enfant ne souffre pas d’un manque de sommeil, en lui proposant, par exemple, une sieste dans la journée suivante.
Le somnambule n’a, au matin, aucun souvenir de ses prouesses nocturnes. Inutile d’en parler avec lui, cela pourrait le perturber, ou lui faire croire qu’il est fou. Ces troubles ne sont pas dangereux, et passe, la plupart du temps, au moment de la puberté.
