Benoît Hamon lance une « Conférence nationale sur l’évaluation des élèves » qui durera de juillet à décembre. Le but est de dégager une notation plus juste qui ne pointe pas les lacunes des élèves, mais leurs apprentissages.Pour mettre en place la conférence nationale sur l’évaluation des élèves, le Ministre de l’Éducation nationale s’appuie sur certains résultats du rapport PISA qui indique que les élèves Français sont ceux qui ont le plus peur de l’erreur. Cela s’inscrit également dans le projet de Refondation de l’école initié par l’ancien ministre Vincent Peillon.
Vers un système de notation optimiste
Les discussions réuniront la communauté éducative et la société civile, sous la direction d’un comité d’organisation présidé par le recteur de l’Académie de Rennes Michel Queré. Toutes les solutions seront envisagées, « sans tabou » a indiqué Benoît Hamon dans une interview accordée au journal Le Parisien.
Avec un système de notation repensé, le ministre veut identifier les différents niveaux d’apprentissages et sortir du stricte « acquis/non acquis ». La nouvelle notation qui ne devra pas moins exigeante, au contraire, mais qui permettrait une meilleure lisibilité pour les enseignants, les enfants et les parents. « L’évaluation doit permettre aux enseignants et aux enfants de mesurer les progrès accomplis et ceux qui restent à accomplir. »
Déjà en primaire, de nombreux professeurs utilisent un système à points. Rouge, orange et vert, ils permettent de pointer ce qui est acquis, ce qui est en cours d’acquisition et ce qui est à revoir. C’est vers cela que le ministre veut faire aller tout le système de notation de l’école primaire au lycée.
Une application dès la rentrée 2015
A l’issue des discussions, les conclusions seront exposées durant la semaine de l’évaluation du 8 au 12 décembre 2014. Le ministre prendra ensuite une décision qui s’appliquera dès la rentrée 2015 dans une logique de réforme du système de notation.
D’ores et déjà, on imagine que les notes sont sur la sellette, « Il faut sortir d’une posture idéologique à l’égard de la note ou de l’absence de note. Elle est utile, mais, quand elle paralyse, on doit lui substituer d’autres formes d’évaluation. La note ne doit pas être l’unique étalon. », a précisé le ministre dans son interview.