Cet été, le gouvernement avait promis de pérenniser le statut des AVS et EVS, ces assistants de vie scolaires indispensables à la scolarisation des enfants handicapés, aux contrats très précaires. A Bordeaux, pourtant, tout n’est pas rose.
Plus de deux cent mille élèves handicapés ont fait leur rentrée pour cette nouvelle année. Pourtant, selon les associations, ils sont près de cinq mille à ne pas être scolarisés. Pour l’être, les enfants handicapés ont besoin de la présence dans leur école d’assistants et emplois de vie scolaire : les AVS et EVS.
Le gouvernement a promis cet été de pérenniser ces contrats, particulièrement précaires : contrairement aux années précédentes, la totalité des contrats d’AVS/EVS devaient être reconduits, et 1500 nouveaux contrats devaient voir le jour. « Nous voulons que cela devienne un vrai métier, organisé. », avait alors déclaré la ministre déléguée chargée de la Réussite éducative, George Pau-Langevin. Car ces assistants de vie scolaire ne bénéficient que de contrats de six mois, renouvelables jusqu’à deux ans…
La semaine dernière, une trentaine de parents d’élèves handicapés et de chefs d’établissements de l’enseignement catholique de Gironde, ont manifesté à Bordeaux : une douzaine d’élèves handicapés auraient dû faire leur rentrée, si vingt trois contrats d’AVS et EVS avaient été reconduits… En cause : les difficultés budgétaires du rectorat.