Journée internationale des Droits de l’Enfant : la France peut mieux faire!

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1988

La Convention a été adoptée par les Nations Unies (ONU) le 20 novembre 1989 pour protéger les droits des enfants dans le monde et améliorer leurs conditions de vie. De la signature au respect de leur engagement par les pays signataires il y a souvent loin. L’UNICEF, par sa présence dans le monde entier, contribue à mesurer l’avancée de ces droits. Ses rapports sont des Etats des lieux et des occasions de prendre les Etats au mot. S’agissant de la France de 2013, le constat n’est pas loin d’être alarmant.

Quels droits pour quels enfants?

Parmi les droits fondamentaux reconnus à l’enfant, qui exercent un véritable engagement auprès des Etats signataires, les principaux sont :

– Le droit à la non-discrimination

– Le droit au bien-être

– Le droit d’être guidé par ses parents

– Le droit à la vie et au développement

– Le droit à un nom et à une nationalité

– Le droit à la protection de son identité

– Le droit de vivre avec ses parents

– Le droit de retrouver sa famille

– La protection contreson enlèvement et son déplacement vers un autre pays

– Le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion

– Le droit à la protection desa vie privée
– La responsabilité de ses parents

– Le droit d’être protégé contre les mauvais traitements

– Le droit à une protection même si l’enfant n’a pas de famille

– Le droit à la sécurité sociale

– Le droit à un niveau de vie correct

– Le droit à l’éducation

– Le droit aux loisirs

– Le droit à la protection contre toute exploitation , notamment au travail ou sexuelle

– Le droit à la protection contre la torture et la privation de liberté
– Le droit à la protection en cas de conflits armés

Un enfant sur six victime d’exclusion en France

Un enfant sur six (17%) se trouve dans une situation «jugée préoccupante» d’exclusion sociale et 7% d’entre eux souffrent d’une «exclusion extrême», selon les conclusions d’une toute première étude nationale de l’Unicef France.

La consultation «Droits de l’enfant» a été menée de février à juillet avec le concours de l’institut TNS-Sofres auprès de 22.500 enfants âgés de 6 à 18 ans et originaires de plus de 70 villes. Les enfants ont répondu à 130 questions ayant trait à leurs droits, à la vie quotidienne, à l’éducation, aux loisirs et à la santé.

10% des enfants interrogés ont répondu non à la question «on respecte mes droits dans mon quartier, ma ville», 55% oui à la proposition «je peux être harcelé ou ennuyé par d’autres enfants ou jeunes» dans le milieu scolaire. 5% affirment ne pas manger trois repas par jour.

L’analyse démontre que les différentes dimensions de l’intégration sociale des enfants (au sein de la famille, de la ville, de l’école…) sont «fortement corrélées entre elles» et que cette intégration est liée aux conditions d’existence (niveau de privation, qualité du cadre de vie, accès aux soins).

Pour Serge Paugam, sociologue coauteur de l’étude, les résultats «n’autorisent pas à conclure que les jeux sont faits dès l’enfance» en matière d’exclusion mais prouvent qu’«il existe un risque élevé de reproduction sociale».

Exclusion: les quartiers laissés pour compte accentuent la spirale de l’exclusion

 

«Il y a une spirale négative dans laquelle sont entraînés les enfants et les familles défavorisés», abonde Catherine Dolto, médecin coauteur, qui estime que «notre société riche, se voulant égalitaire et fraternelle, laisse de côté un grand nombre de nos concitoyens»

Cette étude «fournit un outil d’élaboration de politiques publiques» qui ne parviennent pas aujourd’hui «à combattre efficacement les conséquences de la pauvreté et à enrayer le cercle vicieux de l’exclusion», avance la présidente de l’Unicef France, Michèle Barzach

La consultation devait être remise mardi à la ministre chargée de la Famille, Dominique Bertinotti, et à son homologue chargée de la Réussite éducative, George Pau-Langevin.

Une convention entre le Défenseur des Droits et l’UNICEF France

Le Défenseur des droits et l’UNICEF France s’engagent dans un partenariat pour les droits de l’enfant

Le Défenseur des droits, Dominique Baudis et la présidente de l’UNICEF France, Michèle Barzach, ont signé lundi 18 novembre une Convention afin d’agir en faveur de la protection et la promotion de l’intérêt supérieur de l’enfant.

Cette convention s’articule autour des axes suivants :

– Échange d’informations sur les évolutions législatives et réglementaires et l’observation des pratiques.

– Appui de l’UNICEF France à la formation du réseau des Jeunes ambassadeurs des droits auprès des enfants (JADE) du Défenseur des droits.

– Soutien aux enfants et aux réclamants souhaitant saisir le Défenseur des droits en matière de défense de l’intérêt supérieur et des droits de l’enfant.

– Organisation d’actions conjointes de promotion des droits de l’enfant et célébration de la Journée internationale des droits de l’enfant, chaque 20 novembre.

L’UNICEF France peut en outre contribuer au soutien des réclamants dont la situation pourrait relever des compétences du Défenseur des droits par l’intermédiaire de ses Comité départementaux et de ses bénévoles.

Cette convention a pour vocation de garantir une meilleure application des droits de l’enfant en France.

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