Une étude réalisée par un professeur de l’université de Hong-Kong, sur l’éducation de l’ombre, montre que la France est en tête de la liste des consommateurs de cours particuliers.
L’industrie des cours à domicile payant progresserait de 10% par an en France. Le marché s’élève à 2,2 milliards d’euros, contre un milliard pour l’Allemagne, et 400 millions en Italie et en Espagne. Avec une moyenne d’une à deux fois par semaine, les cours particuliers s’adressent le plus souvent aux élèves de 3ème avant le passage au lycée, et aux élèves de terminales, pour le bac. Pour les professeurs qui dispensent ces cours, étudiants, ou diplômés de l’éducation nationale, c’est un complément de salaire non négligeable. Le grand gagnant de cet essor, c’est l’entreprise Acadomia. Elle estime que 75% des élèves de grands lycées parisiens suivent des cours à domicile.
L’écart se creuse
Mais cet essor des cours particuliers est jugé inquiétant, car il contribue à accroître les disparités socio-économiques entre les élèves. Seules les familles aisées ont les moyens de payer un professeur à domicile deux fois par semaine. Les parents bénéficient d’une déduction fiscale de moitié pour les sommes consacrées à la rémunération d’un salarié à domicile. Mais même avec cette déduction fiscale, toutes les familles ne peuvent pas assumer cette charge supplémentaire. Certains élèves ont donc plus de chances que d’autres, parce qu’ils ont les moyens.