Pour faire des économies, le gouvernement compte supprimer des postes d’enseignants en augmentant le nombre d’élèves par classe.
Le but est toujours le même : faire des économies. Le ministère de l’Education s’est donné comme contrainte de ne pas remplacer une départ à la retraite sur deux d’ici 2011, ce qui équivaut à supprimer 16000 postes dès la rentrée prochaine.
Afin que les établissements sachent comment faire, le gouvernement a adressé aux académies des fiches explicatives.
Augmenter, réduire, optimiser
Première mesure : augmenter la taille des classes, dans le primaire et dans le secondaire, quitte à en regrouper et même à fermer des établissements. D’après le ministère, les statistiques établies sur ses 20 dernières années ne montrent pas que des effectifs réduits entrainent de meilleurs résultats. Selon le syndicat DNUIpp-FSU (principal syndicat en primaire), cette mesure pourrait aboutir à la suppression de 6000 à 7000 postes.
Deuxième solution, réduire encore le nombre d’enfants scolarisés à 2 ans, 15% aujourd’hui. La diminution des effectifs RASED (réseau d’aide spécialisée aux enfants en difficulté) est elle aussi prévue.
Optimiser enfin, par exemple en ayant plus souvent recours à des professeurs non-titulaires, plus flexibles et au rendement tout aussi bon que les titulaires selon l’Etat. La formation continue des professeurs pourrait elle avoir lieu hors temps scolaire.
Logiquement, les enseignants devraient maintenant se mettre en grève. Luc Chatel leur proposera peut-être, afin d’optimiser leur temps, de le faire pendant les vacances.