Un sondage Apel/la Croix/CSA montre qu’enfants et parents trouvent la société actuelle trop permissive et réclament plus d’autorité. Et puis quoi encore, la cravache ?
D’après un sondage Appel/La Croix/CSA réalisé auprès de parents d’enfants scolarisés et de jeunes de 15 à 24 ans, l’autorité est à la mode : 83% des parents et 79% des enfants en ont une vision positive. Les 15-18 ans, nés plus de vingt ans après mai 68, en sont particulièrement friands (87%), indifféremment de leurs opinions politiques et religieuses.
Les parents vont-ils sévir ? 86 % d’entre eux pensent être déjà assez sévères comme ça, mais 82% trouvent que les autres parents ne le sont pas assez. Il est vrai que les technologies insonorisantes modernes empêchent d’entendre correctement le claquement des ceinturons à travers le mur de l’appartement voisin.
Parents et enfants considèrent à 66% que les professeurs ne sont pas assez sévères, mais pas pour les mêmes raisons. Les élèves pensent que les professeurs n’arrivent pas à s’imposer car leurs cours ne sont pas interessants. Pour les parents, la faute est principalement à des classes surchargées (ça ne va pas s’arranger), des élèves ingérables et un manque de soutien. D’après une rumeur peu crédible, un projet de loi visant à réinstaurer l’usage du martinet serait à l’étude…
La cause de la perte d’autorité familiale serait du, pour 37% des parents et 44% des enfants, à l’éclatement des familles (divorce, famille monoparentale ou recomposée).
Petite précision tout de même : selon le sondage, l’autorité, pour les enfants comme pour les parents, ne doit pas être basée sur l’obéissance et la sanction, mais sur des valeurs acceptables, le dialogue et la conciliation. En bref, le célèbre « Tu vas au lit ! » est une barbarie, tandis que l’aimable « Tu regardes la Nouvelle Star, mais après, au lit » est une belle preuve d’autorité.
Les enfants d’aujourd’hui acceptent l’autorité, mais veulent pouvoir négocier. Comme toujours, quoi.