Le ministre de l’Éducation nationale, Luc Chatel, a annoncé hier la mise en place d’un dispositif de suivi personnalisé, qui devrait permettre de détecter les signes du décrochage scolaire.
Décrochage scolaire : la guerre est déclarée
L’annonce est tombée hier. Un dispositif de suivi personnalisé sera mis en place en avril. Il devrait être généralisé dans toute la France « à la prochaine rentrée », a précisé le ministre de l’Éducation, invité dimanche sur Europe 1. « Nous avons mis en place un système pour détecter et identifier les élèves inscrits en juin et qui disparaissent en septembre », a-t-il expliqué. « 306 000 élèves ont quitté le système éducatif entre juin et septembre 2010. »
Parmi ces élèves, on compte trois catégories : certains sont en apprentissage, d’autres en recherche d’emploi. Pour le tiers restant, c’est le néant. Il est essentiel de trouver des solutions concrètes pour ces jeunes « perdus de vue » qui ont lâché l’école. Luc Chatel n’a pas hésité à annoncer qu’il déclarait « la guerre au décrochage scolaire ».
Et les plus jeunes ?
Le décrochage scolaire ne touche pas que les lycéens. De récentes études ont montré que l’absentéisme, premier signe avant-coureur du décrochage, n’est plus l’apanage du lycée. Aujourd’hui, 2,4 % des collégiens sont concernés. L’école est obligatoire jusqu’à 16 ans, on ne peut donc pas parler de décrochage chez les plus jeunes. Cependant, un désamour de l’école avant 16 ans peut être inquiétant pour les années à venir…
En réponse, le plan de suivi personnalisé prévoit de renforcer les mesures prévues pour donner du sens à la scolarité au collège. En première ligne, l’« accompagnement éducatif », qui propose tout au long de l’année une aide aux devoirs, disponible pour tous les collégiens volontaires. Ce dispositif connait un véritable succès depuis sa mise en place. Les collégiens en redemandent !