Le Sénat a adopté un texte de loi permettant aux salariés de faire don de quelques jours de congé à un collègue dont l’enfant serait atteint d’une maladie grave, d’un handicap ou qui aurait eu un accident afin qu’il puisse être à son chevet pendant sa convalescence.
Le texte permet aux salariés d’une entreprise de céder anonymement le nombre de jours de repos de son choix au bénéfice d’un salarié ayant un enfant malade, « qui assume la charge d’un enfant âgé de moins de vingt ans atteint d’une maladie, d’un handicap ou victime d’un accident d’une particulière gravité rendant indispensables une présence soutenue et des soins contraignants. »
La loi indique également que le salarié bénéficiaire conserve sa rémunération durant toute la durée de son absence.
L’histoire d’une famille à l’origine de la loi
C’est l’histoire de Lydie et Christophe Germain, parents de Mathys, décédé d’un cancer du foie en 2012, qui a inspiré ce texte de loi. A l’annonce de la maladie de son fils Christophe Germain a souhaité être auprès de lui pour l’accompagner. Après trois mois d’arrêt de travail, la sécurité sociale lui annonce qu’il doit reprendre son poste sous peine de ne plus toucher la totalité de son salaire. Ses collègues se sont alors cotisés pour lui offrir 170 jours de congé pris sur leurs propres RTT. La direction a accepté bien que cette pratique ne soit pas encadrée par la loi.
Depuis cette famille se bat pour qu’un texte de loi permette à d’autres parents de bénéficier de la générosité de leurs collègues de travail.
